Ça devient une habitude : Sony a une nouvelle fois montré des résultats négatifs avec une perte nette de 15,5 milliards de yens (soit 150 millions d’euros). Toutefois, l’entreprise a également annoncé que la PS3 était passé deuxième devant la Xbox 360 (pourtant sortie un an avant) avec 77 millions d’unités vendues contre 76 millions pour Microsoft. Autre bonne nouvelle, le bénéfice d’exploitation de la firme est repassé dans le vert par rapport à l’an passé où il était déficitaire (30,30 milliards de yens contre une perte de 1,64 milliards de yen).
Il convient ceci-dit de relativiser ses chiffres puisque ces « bons » résultats sont en fait concomitants de deux situations : le fait qu’il n’y ait plus eu de charges exceptionnelles ce trimestre et le plan de restructuration opéré sur la division mobile (plus de 1000 licenciements). Pour le prochain exercice fiscal annuel se terminant le 31 mars prochain, Sony a annoncé s’attendre à un bénéfice d’exploitation de 130 milliards de yens (soit 1,25 milliard d’euros).
J’ai l’impression qu’ils sont encore sur une autre planète quand tu vois qu’ils n’ont baissé que de 2 millions l’objectif de prévisions de ventes des consoles PSP/Vita (de 12 à 10 millions d’unités vendus) alors que la Vita fait un bide international. De même, ses prévisions de ventes de téléviseurs Bravia (14,5 millions) semblent vraiment élevées quand on voit qu’ils ont accusé une baisse de 25% des ventes par rapport au trimestre dernier. Ne parlons pas de l’objectif d’être dans le vert niveau bénéfice (200 millions d’euros) quand le yen fort plombe toujours autant les conditions d’export.
A voir : je persiste à faire confiance au CEO Kazuo Hirai qui a quand même pas une forte expérience au sein de Sony et connait les secteurs sur lesquels il est nécessaire de restructurer/couper les coûts ou bien au contraire d’investir davantage (comme le domaine des équipements médicaux ou celui du mobile avec le Xperia Z). De plus, il faut se dire que Sony est un géant de l’high-tech et un des fleurons de l’économie de son pays : ils peuvent dès lors compter sur d’éventuels coups de pouce de la part de l’état japonais qui ne peut se permettre de perdre une si grosse entreprise.
