Severance S01 : L’Enfer, C’est Nous

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Quand elle se réveilla, seule et couchée sur cette table, ***** ne réalisa pas tout de suite ce qu’on lui avait pris. « Pourriez-vous répondre à une petite étude ? » demande une voix émise à travers ce qui s’apparente à un micro. « Qui êtes-vous ? Comment on sort d’ici ? ». « Question N°1 ? ». Mais ***** veut surtout sortir. « Qui êtes-vous ? ». « C’est ça, la première question ? ». « Répondez, s’il vous plait ». « Je suis… ». C’est à cet instant que ***** réalisa qu’elle ne se souvenait plus de son prénom. « Bien… » reprend la voix. « L’état où vous êtes né ? ». De fait, ***** ne sait pas qu’elle s’appelle Helly. « Question finale… La couleur des yeux de votre mère ». « Qu… Qu’est-ce qui se passe ? ». L’Enfer, c’est Nous.

Si The Last of Us n’avait pas existé, Severance aurait sans aucun doute possible été ma meilleure surprise de ce début d’année. Il faut dire que le concept de base est terrifiant —> Imaginez vous réveiller dans un bureau et réaliser que votre « vous » a décidé de séparer sa conscience à chaque fois qu’il irait travailler. Avec une distinction nette et imperméable des souvenirs de votre vie extérieure. Autrement-dit, vous avez condamné une partie de vous à une vie de labeur qui ne verrait plus jamais la lumière du jour. Son seul réconfort étant de se sentir un tant soit peu revigoré à chaque début de journée. Dormir sans dormir. « L’Enfer, c’est Nous ».

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Exécrant de base le monde dit classique du travail (open space, hiérarchie, aliénation sociale, etc), autant vous dire que Severance m’a donné de sacrés frissons ! D’autant plus que l’écriture se révèle impeccable avec un casting des plus solides. De même, la photographie, le travail sur les lumières et ombrages, la scénographie… Tout est ciselé comme il faut ! On retrouve le même souci de détail que sur des productions de type HBO et ça fait un bien fou ! D’autant plus lorsqu’on se retrouve face à ce cauchemar dystopique digne d’un épisode de Black Mirror.

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Je vous laisse imaginer mon désespoir lorsque, convaincu qu’il y avait trois saisons en cours, je me suis retrouvé totalement désemparé après l’un des plus gigantesques cliffhangers de ces dernières années. Tantôt drôle, tantôt satirique, tantôt effrayant, Severance est parvenu à capter mon attention dès le départ. Oui, le rythme prend volontairement son temps mais ça ne gêne pas tant la chape de mystère maintient les sens éveillés. Ajoutez à cela des personnages attachants et des nemesis autant détestables qu’intrigants, vous obtenez une oeuvre impeccable. Nous exigeons une S02 au plus tôt. Vraiment.

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Catégorisé comme Séries

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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