« Et Dieu effacera toutes traces de nos larmes car il n’y aura plus de mort… » clame un prête auprès de ses fidèles. « Il n’y aura plus de deuil, ni de souffrance car tout ne sera plus ». « Quand pourrons-nous l’enterrer ? » demande une fille en pleurs. « Le sol est trop gelé… » répond le pasteur. « Nous enterrons ton père au printemps ». […] « Combien de provisions nous reste t-il ? » s’interroge le curé. « Une semaine… » répond un homme. « Deux si les rations sont espacées ». « Je sens le doute dans ta parole » réalise David. « Ils ont juste peur » réplique James. « Pas dans la leur ». « Je continue de croire… C’est juste que les six mois ont été durs ». « Pour tout le monde… Mais j’ai besoin de savoir que tu es à mes cotés ». Ici, l’espace d’un instant, le paroissien sembla se vêtir de la peau du loup. « Oui, David… Toujours ». […] L’état de Joel ne semble pas s’améliorer. Et Ellie commence à paniquer. « Il va falloir que je sorte d’ici ».
Les dialogues de cette série sont décidément toujours aussi soignés. Prenez la discussion entre Ellie et David sur la religion. Tout est fluide, tout sonne naturel. Tant et si bien qu’on ne peut s’empêcher de réprimer un frisson quand on apprend que l’homme qu’a tué Joel faisait partie du groupe de David. Ce père pleuré en début de séquence. Et comme on pouvait s’en douter, plus le temps passé avec ce prêtre se prolonge, plus on comprend que Ellie a touché juste. Il s’agit d’une secte crée autour d’un homme autant redouté que vénéré. Couvant en lui une violence profonde et perverse qui, dans l’ancien monde, s’est probablement traduit en crimes. Paradoxalement, c’est son sens tordu de la charité qui permet à Ellie de survivre un temps. Suffisamment pour que la peau du loup se régénère. Quel épisode ! Quelle performance (à nouveau) incroyable de Bella Ramsey ! Plus qu’un chapitre avant de dire au revoir à l’un des plus beaux binômes du 7e art. Joel n’avait plus prononcé ces mots depuis une vingtaine d’années. Depuis Sarah.
