L’attentat mené par Haitani atteint ici son climax avec un Jin déchiré entre la décision de laisser s’écraser en bas un ascenseur rempli d’otages et celle d’aller sauver la femme qu’il aime, Hanako Tanaka, détenue et torturée par un sbire.
Or, Jin sait bien que les personnes dans cet ascenseur, constituant le gratin de la haute société, ne sont pas forcément respectable d’un point de vue humain car imbus d’eux mêmes et égoïstes. Mais Jin veut croire qu’une vie reste une vie et qu’elle reste sacrée quel qu’elle soit.
Ce que rejette Haitani qui, au contraire, croit fermement au fait que certaines vies ne valent pas la peine de subsister. Par exemple la sienne, qu’il sacrifierait volontiers si cela pouvait permettre à Jin d’atteindre l’éveil du Zet.
Et cette décision, c’est un radical Koga qui va la prendre. Un Koga résigné par ses expérience passés qui lui ont montrées que dans ce monde la solution idéale n’existe et n’existera jamais. Et en vue de trouver le héros parfait pour ce monde là, Koga prend alors une décision folle : forcer l’éveil du Zet sur Jin !
Ce qui s’avère être une grave erreur puisque Jin ne reconnaît plus personne et tue sans distinction la moindre personne croisant son chemin. Et le climax atteindra son paroxysme en fin de tome avec la vision de Tanaka salement amochée et implorant le pardon de Jin.
Jin va t-il retrouver son humanité ? Ou devenir son ennemi juré ? Ce qui est certain c’est que ça fait du bien de retrouver Zetman à son top après une période un peu molle du genou. Le trait dense de Masakazu Katsura, le traitement réfléchi des personnages, l’intrigue implacable font que l’on tient là un des meilleurs seinens actuellement disponibles sur le marché. Superbe !
