Stephen Hawking est une graine de génie et d’ores et déjà décrit par ses pairs comme le nouvel Einstein. Cerise sur le gâteau : sa nouvelle relation avec Jane Wild, étudiante en Lettres et Art, le rend plus heureux qu’il ne l’a jamais été. Si seulement tout ça avait pu durer. Mais non : Stephen vient à peine d’entamer sa relation amoureuse et ses débuts de recherche quant à la création de l’univers que la maladie de Charcot frappe. Peu à peu, Stephen va perdre l’usage de ses jambes, de ses bras, et de la parole. Les médecins ne lui donnent pas plus de deux ans à vivre.
J’avais déjà pu réaliser l’ampleur du drame causé par la maladie du Charcot grâce à la série japonaise « 1 Litre of Tears ». Effectivement, il s’agit de l’une des plus horribles maladies au monde. Imaginez le fait d’être privé, petit à petit, de l’usage de ses jambes, de ses bras, de son élocution. Manquer de s’étouffer à chaque bouchée qu’on avale, frôler la mort à chaque instant, ne plus être maitre de son propre corps. J’ai eu beau être prévenu : voir cette maladie de nouveau à l’oeuvre reste une épreuve.
D’autant plus que Eddie Redmayne livre une performance impeccable en Stephen Hawking (il va y avoir du monde aux oscars cette année) et que Felicity Jones n’a pas à rougir dans son rôle central d’épouse forte et dévouée. Il n’empêche que je ne pensais pas qu’il avait été atteint si tôt par cette dégénérescence. Que la vie est parfois mal faite. Et combien d’épreuves ce couple modèle a t-il dû endurer avant de s’avouer vaincu ? À regarder ne serait-ce que pour la puissance du récit et la brillance d’Eddie. Quelques petites longueurs mais rien de grave : l’émotion est là. Et la morale aussi. Une magnifique ode à l’Amour et ses effets salvateurs.
