Candy, Brit, Faith et Cotty en ont plus que marre de leur vie morne et sans surprise. Les journées passent et se répètent ad nauseam, leur dernier espoir : le Spring Break. La pause traditionnelle de l’été permet à tous les jeunes de décompresser un maximum en buvant et fumant (de tout) à foison et, évidemment, en faisant l’amour à tout va.
Mais notre quatuor de sylphides se rend rapidement compte qu’elles n’ont pas assez d’argent pour partir là bas. Solution ? Braquer un restaurant tout simplement. Car si Faith (Selena Gomez) a tout de la fille bien sage comme une image, il n’en va pas de même pour le trio restant qui est prêt à franchir de nombreuses limites pour apaiser sa soif de liberté. Quitte à s’acoquiner avec un dealer notoire de drogue, Alien (James Franco), riche comme Crésus.
Si Spring Breakers convainc, c’est principalement par sa réalisation, son montage et sa bande son (quoique un brin lourdingue par moment). Dommage que l’intrigue ne soit pas plus fouillée : notamment en ce qui concerne le duo Candy (Vanessa Hudgens)/Brit (Ashley Benson) qui ne parle pas beaucoup malgré de bonnes performances. La seule fille vraiment développée est Faith en adolescente normale effrayée par la banalité de sa vie mais prenant conscience du danger auquel elle finit par s’exposer. Sans oublier de compter James Franco en dealer s’étant trouvé un équilibre précaire dans le trafic de drogue + un nouveau coin de paradis avec ce quatuor infernal.
Pour que ce film soit plus qu’un film popcorn, il aurait fallu une histoire plus risquée et dense ainsi que davantage de drama, d’intensité dans la violence. Reste que la magie opère et qu’on se prend rapidement au trip du Spring Break et de sa jeunesse décadente : la faute à la complicité naturelle du quatuor féminin. Et puis il faut bien avouer qu’elles sont à tomber.