Review : Skyfall – Great Mother Britannia

Bond est sur une mission de la plus haute importance : retrouver une liste contenant des informations ultra-confidentielles dont les noms des différents agents infiltrés pour le MI6. Problème : Bond, en pleine course-poursuite du détenteur de la liste en question, échoue dans sa tâche et est laissé pour mort par la directrice du MI6, M, qui a ordonné à ce qu’on lui tire dessus (en espérant toucher le malfrat).

Mauvaise décision puisque M met dès lors hors jeu James Bond et permet au voler de s’en aller avec la liste ! Laquelle ne tarde d’ailleurs pas à être décryptée par Silva, ancien agent d’élite du MI6. Subtilement cruel et malade, cet homme semble en outre en vouloir personnellement à l’agence…et à M.

Du côté de Bond, celui-ci finit par revenir à Londres en réalisant que l’ennemi semble être plus menaçant qu’escompté. Et effectivement, la menace est bel et bien là, sévissant de passer de l’ombre à la lumière en instant. Pis, tout semble faire part d’un plan qui pourrait au final s’avérer fatal pour le département des services de renseignements extérieurs.

Sam Mendes oblige, on remarque dès la première séquence que la réalisation est au rendez-vous : propre, sans bavure, classe. Le tout résolument cacheté dans une enveloppe british où le film se déroule en grande partie (Mendes ayant souhaité un retour aux racines de la série). Bizarrement, les scènes les plus époustouflantes en termes de photographie et de mise en scène se passent à Shanghai et Macao !

Mettons ceci-dit les choses rapidement au clair : non, Skyfall n’est pas LE film que la presse porte aux abois. La faute à une intrigue originale mais trop molle du genou et un manque d’impact que l’on retrouve sur la plupart des scènes d’action. En effet, bien que sobres et finement jouées, celle-ci manquent vraiment de peps et d’adrénaline pour que le spectateur se sente immergé. Il aurait fallu davantage de drama et scènes coup de poing pour en faire un incontournable.

Après soyons clair : c’est un très bon film. Ne serait-ce que par sa photographie et ses lieux sélectionnés avec esthétisme et raffinement. Ce qui constitue parallèlement le plus gros défaut du film : trop de raffinement, pas assez de tripes. Dommage car le méchant prédisposait à davantage d’emphase et aurait pu se révéler comme LE Joker de James Bond. Bref, en quelques mots : plaisir des yeux sublimé, adrénaline aux absents abonnés. So close.

Note YZ : 6,5/10

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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