Catastrophe ! Alors que Minato pensait avoir réglé son compte à Obito, celui-ci, dans un coup d’éclat, est parvenu à devenir le réceptacle de Juubi ! Désormais, l’ennemi est autrement plus dangereux qu’avant et nos héros vont devoir utiliser toutes leurs techniques et réserves de chakra s’ils veulent triompher. Or, Hashirama étant aux prises avec Madara et Sarutobi KO, tout va reposer sur les épaules de Tobirama, Sasuke, Naruto…et son père.
Faire les reviews de Naruto va devenir de plus en plus compliqué maintenant qu’on traverse la dernière phase de cet arc final qui nous a tant fait grincer des dents. À juste titre : qu’il s’agisse du grosbilisme ambiant, du décor terne et fade, des discours d’idéaux rabâchés à tort et travers, du dessin brouillon et, surtout, ce manque de cohérence, ce manque d’impact…ce manque d’âme. Un trop plein qui, depuis le début de Shippuden, n’a eu de cesse d’exploser malgré d’heureuses périodes d’éveil (Kakuzu/Hidan VS Team Asuma, Jiraya VS Pain, le début de l’attaque de Pain) n’a fait que décevoir.
Qui sait, peut-être aurais-je pris davantage de plaisir sur ce tome si le lourd passif de Shippuden n’était pas continuellement présent dans un coin de ma tête. Oui, Tobirama, mon hokage préféré, a une classe de tous les instants. Oui, le travail d’équipe entre les différents protagonistes s’enchaîne plutôt bien. Oui, les rapports Minato/Naruto sont émouvants. Pourtant, on ne peut s’empêcher de penser : « Quel gâchis ». Quel triste gâchis. Si seulement Kishimoto avait été aidé d’un bon scénariste.
De fait, et malgré les passages plutôt badass de ce tome, on a juste envie que ça s’arrête. En priant que les défaites à venir d’Obito et Madara soient un minimum justifiées et que Naruto/Sasuke ne se transforment pas en demi-dieux. Même si c’est déjà plus ou moins le cas et que les 99.9 % de l’armée ne servent strictement à rien. D’ailleurs, je me demande si l’arrivé prochaine des Kage va réellement servir l’intrigue tant tout le monde paraît dépassé mis à part les quelques élus. Voilà ce que c’est que d’avoir voulu atteindre des summums de puissance : on se retrouve avec du DBZ à la sauce Naruto. Et ce n’est pas un compliment. En espérant que les prochains tomes ravivent, au moins temporairement, la flamme de Konoha.
