Ce pays me désole. Car vous vous imaginez bien que, en 45 minutes, le gouvernement Français n’a même pas étudié ne serait-ce qu’un argument de Julien Assange, fondateur du site de lanceur d’alertes WikiLeaks, quant à sa demande d’asile en France via une lettre ouverte. Hébergé par l’ambassade de l’Equateur à Londres depuis juin 2012, l’activiste estime ainsi sa vie en danger et en appelle à l’ADN constitutionnel de notre pays (« Liberté, Égalité, Fraternité ») pour l’accueillir à notre tour.
Rappelons que Assange est tenu responsable pour avoir fait fuiter nombre de documents quant aux opérations du Pentagone au Moyen-Orient (dont l’Irak) mais aussi sur les différents circuits de corruption en Afrique centrale. Qui plus est, c’est à WikiLeaks que l’on doit la récente découverte (certes connue) d’un espionnage massif des États-Unis quant aux discussions privées de Chirac, Sarkozy et Hollande. Pourtant, nous n’allons rien faire pour lui.
Car nous avons peut-être trop peur des États-Unis et de leur assise politique/économique dans le monde. Pour se justifier, l’Élysée a déclaré que M. Assange n’était pas en « danger immédiat » et, du fait de son mandat d’arrêt européen (pour avoir apparemment enlevé un préservatif par surprise lors d’une relation sexuelle -mkay-), ne pouvait être recevable par le gouvernement français. Assange, Snowden, voilà comment sont traités les rares lanceurs d’alerte dans le monde. Déplorable.