Review : GTO Shonan 14 days Tome 8 – Parents are not all nice

L’heure est grave : le maire de Shonan, totalement obnubilé par ses chances de réélection, a dressé un plan de récupération des enfants du White Swan chez leurs parents. Or, si ils y sont, c’est bien pour une raison : parce qu’ils étaient victimes de maltraitante ! Et la première à être victime de cette politique est Sakurako, abusée sexuellement par son père lorsqu’elle était jeune.

Il est donc évident qu’une réinsertion ne se fait pas comme ça : il faut d’abord établir une discussion entre les deux partis assisté par le personnel compétent et surtout demander l’accord de la jeune fille en question sans qu’elle ne fasse l’objet d’une quelconque pression tierce. Or, la politique du maire est uniquement motivé par l’objectif de se faire bien voir des médias. Aucune considération n’est apporté aux jeunes du foyer.

Dégouté par ces adultes et cette société qui, au lieu de protéger les jeunes, les jette dans la gueule du loup, Onizuka compte bien ne pas en rester là. Du côté du proviseur adjoint Uchiyamada, celui-ci parvient enfin à rejoindre notre héros et, tenu au courant des agissements de la ville, ne sait plus s’il doit le ramener à Kichijôji ou se joindre à sa lutte contre la politique du maire…

Nous nous plaignions lors du précédent tome de l’emphase mis sur les jeunes désœuvrés : comme quoi tout avait été dit, tout avait été fait. Nous nous trompions : aborde ici une autre facette du mal être des jeunes sous la forme de l’abus physique et sexuel. L’occasion pour l’auteur de développer, via des notes en fin de chapitre, ce phénomène ayant gagné en intensité.

La crise économique n’aidant pas, de plus en plus d’enfants sont perçus par leurs parents comme une charge financière et affective. Voire moral dans le cas où, comme dans ce tome, l’enfant a un comportement jugé dégradant et humiliant (résultats scolaires pas assez bons, comportement de voyous). Là où la société japonaise met l’accent sur la compétition des le plus jeune âge via les classements pour accéder aux plus prestigieuses écoles.

Ça m’a rappelé à quel point GTO, avait été dans son temps une référence grâce à son humour décapant et un portrait acide de la société japonaise et ses dérives. Dommage qu’il y ait autant de passages à vide et de redites : l’auteur aurait clairement eu à gagner à raccourcir son œuvre pour n’y intégrer que des arcs comme celui-ci.

Noté Yzgen : 8,5/10

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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