Review : Dans la maison – Stalking for the greater good

M. Germain est un professeur de français banal et au mal être profond, déprimé par une nouvelle génération vaccinée contre les romans et vide, selon lui, de toute substance. Jusqu’au jour où il tombe sur la rédaction peu commune d’un de ses élèves, Claude, contant son aventure au sein de la maison d’un ami.

Quelques fautes de syntaxe, un style trop brossé, mais l’essentiel est là. Plus que ça, Germain y décèle un potentiel aux proportions inconnus et va des lors s’intéresser au plus prés de et son histoire. Et par là même rapidement réalisé que l’histoire est on-ne-peut-plus réelle !

D’où une fascination et un voyeurisme assez malsain la part et du professeur et Claude qui vont pénétrer au plus profond de l’intimité de cette famille banale mais très soudé. Seulement, Germain ne réalise pas qu’il va peu à peu franchir les limites de l’éthique et de la déontologie en aidant de plus en plus son apprenti élève à trouver de bons rebondissements et une bonne fin a son histoire. Quitte a ne pas prendre en compte les sentiments des personnes impliquées.

Doté d’une bonne accroche et d’un binôme solide, Dans la maison se suit au début de manière naturelle grâce a un rythme et une narration plutôt maîtrisée. Hélas le réalisme de l’ensemble se fait de plus en plus bancal au fil de l’histoire conté par Claude. Avec un ton et une manière de voir les chose trop rocambolesque et, au final, peu naturelle.

Au contraire, j’ai trouvé que cet aspect romanesque était directement liée à la capacité de Claude à mélanger réalité et fiction si bien que le spectateur lui-même finit par être perdu ! Par contre un gros problème c’est quand même le cast et les dialogues… Trop structurés, trop théâtralisés, trop too much ! A l’instar de nombreux films français et qui fait que notre génération a du mal avec le cinéma FR. Il n’y a guère que Fabrice Luchini et Ernst Umhauer qui parviennent à s’en sortir mais le reste du caste ne convainc guère.

Oui mais même si ce que tu dis est vrai et qu’on ne sait plus très bien qui dit vrai à la fin du film (est-on dans la fiction ou la réalité ?), reste que je trouve l’ensemble mal tourné , peu fiable et versant un tantinet dans le pathos. En bref : je suis pas vraiment rentré dedans. Assez ironique pour un film qui se veut comme une leçon de storytelling ! Après tout n’est pas à jeter puisque le rythme reste au final assez cadencé malgré ses 1h45 et que le thème est original en plus d’être bien trouvé.

Note Yzgen : 7/10

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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