il faut faire vite : d’un moment à l’autre, Ikumo menace d’être sous l’emprise de l’esprit de Kyûbi. Or, son corps n’étant désormais plus compatible, son combat risque d’être tout simplement perdu d’avance. Mais alors que Rin s’apprête à délivrer Ikumo des griffes de l’impie Gedoin, celle-ci…refuse ?! Et Rin a à peine le temps d’essayer de la raisonner que Renzô le traire s’invite à la partie ! « Mais qu’est-ce que tu fous ! Je croyais qu’on était amis ?! »
Petite déception ! Alors que les précédents tomes avaient introduit avec brio cet arc Illuminati, nous voilà confrontés, de nouveau, au manque d’audace de l’auteur lorsqu’il s’agit de faire des choix osés qui, si réussis, seraient à même de faire passer « Blue Exorcist » dans le rang des gros shonen. Ce ne sera malheureusement pas le cas avec une fin très convenue même s’il conviendra de noter un petit drama qui fait son effet (snif). Reste qu’on aimerait que Kazue Kato ose ENFIN faire mourir ses persos principaux. Ce qui aurait le mérite d’introduire une notion de danger concrète et un réel effet de surprise quant à la suite de l’histoire
Pour l’heure, on devine à peu près tout ce qu’il va se passer vu que l’auteur n’a pas de « couilles » scénaristiquement parlant. D’ores et déjà, je peux annoncer que Renzô n’est pas vraiment méchant et qu’il était dans le camp des Illuminati pour mieux détruire l’organisation de l’intérieur. Ce qui aboutira à une grande scène de joie où nos amis feront la fête ensemble et plus soudés que jamais. Évidemment, le big boss Lucifer aura un plan de secours et préparera son attaque ultime lors du prochain gros arc. Avec la résurrection de Satan à la clé. Cela étant dit, « Blue Exorcist » reste un shonen très agréable et ce tome en est, encore une fois, la confirmation. Mais il est vrai que le voir évoluer sur des rails aussi prédéterminées a quelque chose de très frustrant
Car on sent ce gros potentiel qui, si ça continue dans cette direction, ne finira jamais par être montré. C’est d’ailleurs une tare de nombreux shonen : cette persistance à vouloir, malgré tout, rester dans du happy ending et des valeurs « Amour/Amitié <<< Eveyrything ». Heureusement, quelques shonen réussissent malgré tout à s’en défaire. Le premier exemple me venant en tête étant Naruto qui, malgré ses innombrables défauts, OSE tuer ses gentils (et pas n’importe lesquels). En espérant un renouveau pour le prochain gros arc (même si celui-ci n’est pas tout à fait terminé).
