Encore un crime impardonnable commis sous couvert de « valeurs » patriarcales. Quandeel Baloch avait vingt-six ans et était une star dans son pays d’origine, le Pakistan. En témoignent ses comptes Instagram de 60.000 abonnés et Facebook (780.000 fans). Seulement voilà, Quandeel fait partie du système de la tarification qu’ont contribué à rendre populaire Kim Kardashian et autre Nabilla —> À savoir un business model principalement centrée autour de soi et l’exhibition de son corps. Or, une telle mise en avant pour une femme dans un pays aussi misogyne et religieux que le Pakistan suscite beaucoup de controverses. Des controverses qui, chez certains individus haineux et dénués d’humanité, finissent par aboutir au drame.
Dans le cas de Quandeel, celui-ci est survenu au sein de son propre foyer puisque c’est son frère qui l’a étouffé durant son sommeil. Un meurtre qu’il tente vainement de justifier en prétextant avoir voulu « laver l’honneur » de sa famille. Bien au contraire, il n’a fait que le salir et bien plus encore. Craignant pour sa vie, Quandeel avait déposé une main courante il y trois semaines suite à des menaces de mort. Consciente du danger auquel elle s’exposait pour disposer librement de son corps, Quandeel a souvent fait savoir qu’elle se battrait jusqu’au bout pour le droit des femmes. À sa manière. Mes pensées à elle et à ses proches.
