Comme quoi ça change. Petit à petit. Le problème étant qu’il y a tellement de choses à faire pour améliorer le bien-être animal qu’on ne peut jamais pleinement se satisfaire de ce type d’avancée. Pour autant, la décision du groupe Panzani et de sa filiale Lustucru est une très bonne chose. Sachant qu’elle fait suite à la vidéo d’une caméra cachée d’un élevage de poules en cages situé à Chauché (Vendée). 160.000 gallinacés déplumés sont entassés les uns sur les autres dans des cages beaucoup trop petites. Et cela sans la lumière du jour. Des conditions de vie déplorables auxquelles vient s’ajouter une hygiène criminelle. Pustules, abcès à l’oeil, cadavres pourrissant à même les volatiles. Un pur cauchemar dénoncé par l’association de protection animale L214. Déjà que de base l’élevage en batterie (cage) est inhumain… Ici, les conditions-mêmes de cet élevage sont barbares et inacceptables.
Depuis 2012, la législation européenne impose aux établissements d’élevage d’allouer au moins 750 cm2 (soit un peu plus qu’une feuille A4) à chaque poule. En plus de disposer d’un nid, d’un perchoir et d’une zone où elle puisse picoter et gratter. Histoire de reproduire un tant soi peu son comportement naturel. Malheureusement, certaines directions ne respectent pas ces normes minimales. Dans le cas de Panzani, la vidéo ne l’implique pas directement puisque l’usine vendéenne ne la fournit pas en oeufs. Pour autant, la société propriétaire est l’une des clientes de Panzani en approvisionnement. Mais qu’importe –> Le mal est fait et la réputation de Panzani est en jeu. D’où cet objectif affiché d’avoir recours aux oeufs de poules élevés en plein air à 100% d’ici 2025 maximum. Une annonce faite en parallèle de celle la filière française. Laquelle a annoncé vouloir atteindre un pourcentage de 50% d’élevage bio d’ici 2022. Ne jamais lâcher.
