Décidément, le nombre de suicides au Japon n’aura de cesse de m’attrister. D’autant plus que ce phénomène semble concerner toutes les catégories d’âge. La dernière fois que j’ai eu à traiter d’un suicide au pays du Soleil Levant, il s’agissait de deux collégiennes qui avaient décidé de se jeter ensemble sur les rails d’un train à Tokyo. Elles avaient 13 ans. La fois d’avant, c’est un gosse de 12 ans qui s’est lui-aussi jeté sous un train à force d’être harcelé par les élèves de sa classe (Nagoya). Aujourd’hui, il s’agit d’une vieille dame suffisamment désespérée pour se jeter sous les rails d’un train express à Osaka. Et comme si cela ne suffisait pas, un conducteur de train a finit par se jeter du haut d’un pont. Le motif —> Celui-ci aurait fini par craquer à force d’être invectivé par des passagers. Lesquels étaient mécontents du retard causé par le premier suicide.
Évidemment, cette violence verbale n’est pas le seul facteur ayant entrainé dans cette folie de la part du conducteur. Plutôt –> Il s’agit de la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase. Et pour moi qui adore le Japon, il faut bien admettre que cette pression sociétale reste le gros point noir du pays. Pour preuve, la compagnie ferroviaire Kintetsu Railway de Osaka a publié un communiqué en vue de s’excuser pour le « comportement inapproprié » de son employé ! À savoir celui qui a été conduit à l’hôpital en train d’agoniser suite à une chute de 7,5 mètres qu’il souhaitait mortelle. Il y a vraiment quelque chose qui cloche. Est-ce dû à la pression sociale et professionnelle ? La concurrence acharnée ? D’où vient ce mal-être ambiant, ces non-dits incessants qui incitent plus de 25 personnes sur 100.000 à mettre fin à leur vie ? Il faut que cela cesse. Mes pensées aux victimes, à leurs familles et à leurs proches.