J’avais évoqué le drame lors du sinistre attentat à la bombe imputé à une jeune fillette de 10 ans mais la catastrophe est telle que je me dois d’en parler à nouveau. Durant la semaine précédente, et alors que la France se levait pour défendre sa liberté d’expression, le Nigeria a, lui aussi, été touché par le terrorisme mais d’une manière autrement plus tragique. Plus de 2000 morts dans l’extrême nord-est du pays suite à un massacre sans précédent de l’organisation terroriste Boko Haram. À l’heure où j’écris ces lignes, pas moins de 16 villages aurait été ravagés par ce génocide.
Un rescapé de la vile de Baga, Yanaye Grema, raconte qu’il a dû se cacher pendant trois jours avant de pouvoir s’enfuir. Ce n’est qu’alors qu’il a réalisé l’ampleur de la catastrophe : sur cinq kilomètres, une nuée de cadavres qu’il n’a eu de cesse de fouler. Outre les milliers de morts, c’est plus de 20.000 civils nigériens qui ont dû fuir leurs maisons et qui se retrouvent maintenant sans rien. Toute la question va, dorénavant, résider dans la capacité de réponse des gouvernements occidentaux face à ce génocide humain.
Horrible…
Oui…