Miguel Félix peut-il enfin se reposer et laisser ses crimes du passé derrière lui ? Son corps lui dit « non ». Pourtant, tout est revenu à la normale. « Et la normalité, c’est bien. Très bien ». […] Ce dealer de Sylmar (L.A., US) ne souhaitait qu’une chose —> Rentrer à la planque avec son set de bières et assister à la fin du match de baseball. La DEA en aura décidé autrement. […] « Merci de me recevoir chez toi » fait savoir Joaquin Chapo à Miguel. « Azul m’a dit que ça allait mieux au Sinaloa ? ». « C’est reparti, oui ! Les affaires vont bien ». « Parfait ». « Je voulais te parler du retour d’Hector Palma ». « … ». « Tu devrais réfléchir à lui donner une seconde chance ». « C’est pourtant lui qui s’est retiré de la Fédération ». « Il a déconné ». « Non, Chapito ! Il n’a pas déconné ! Il nous a tous trahi ! ». « Ce n’était que des mots ! Il était chamboulé par la mort de Cochiloco ! On l’était tous ! ». À ce moment-là, Félix ne savait pas encore que l’homme qui se tenait en face de lui allait bientôt prendre sa place.
Chassez le naturel, il revient au galop. Tuer Kiki et tant d’autres n’aura pas suffit à Miguel. Il aura fallu qu’il donne l’ordre d’exécuter Guadalupe, la femme d’Hector Palma Güero et leurs deux enfants. Par pure envie de vengeance. Parce qu’il se considérait comme le leader incontesté de sa « Fédération ». « J’ai des employés, pas des associés » se plaisait-il à répéter. Des employés qu’il entendait faire ployer sous la terreur. Ça n’a pas marché. Félix est parvenu à se faire détester de tout le monde à force de n’avoir aucun code d’honneur. Benjamin de la Plaza de Tijuana a quitté la Fédération. Fort du contact de sa soeur, Enedina, avec les Colombiens (exit Bautista). Chapito de la Plaza de Sinaloa a quitté la Fédération. Parce qu’il ne pouvait pas accepter les crimes de Félix envers la famille d’un ami. Enfin, parce qu’il était temps, Amado de la Plaza de Juarez a fini de clouer le cercueil de Miguel. Pour Pablo. Et, parce qu’il est comme il est, pour les affaires. Cette cinquième saison de Narcos, la deuxième de Mexico, fut assez longue. Je pense qu’il aurait fallut huit épisodes au maximum. Pour autant, la qualité de narration demeure et voir Miguel enfin arrêté, ce 8 avril de l’année 1989, apporte un semblant de justice. L’ère Amado peut démarrer (pour Chapito, ce ne sera pas avant quelques années encore). Et avec elle le plus grand accord commercial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada qu’est l’Alena