
Il est déconcertant de réaliser qu’une académie aussi prestigieuse que U.A. n’ait pas pensé à faire suivre psychologiquement l’ensemble des élèves impliqués dans la dernière bataille. Comme si cette douleur invisible ne devait pas être verbalisée et auscultée. Heureusement que Deku va pouvoir aider Ochaco dans sa détresse. Et vice-versa. On voit bien que Midoriya est lui-aussi impactée par cette souffrance qui s’invite en son coeur sans prévenir. Prenez le passage où l’un des élèves de seconde remercie Izuku de lui avoir donné le courage de se surpasser. Plutôt que d’être réconforté par ces paroles, Midoriya pense immédiatement à Spinner. Et son regard pétri de haine. Comme s’il comprenait que ses idéaux ne parviendront jamais à changer fondamentalement le monde. Il y aura encore des parias et des vilains. Qu’importe son envie de leur tendre la main.

Il est fort dommage que le bilan des morts n’ait été réaliste et bouleversant que pour les vilains. Parmi le groupe initial, seuls Spinner et Compress survivent. Toga est donc elle-aussi morte. Pas étonnant que Ochaco ne craque. Dans un monde différent, elle et Himiko auraient pu être amies. Et se raconter leurs rêves tout en prenant le temps de mieux se connaitre. Du coté des héros, presque personne n’est mort et, ça, c’est un gros problème en termes de réalisme et de cohérence. Vraiment dommage car l’après-guerre est impeccable en termes d’écriture. Voir que tout les gentils s’en tirent, en revanche, me sort pas mal de la morosité ambiante. Fichtre, même Edgeshot devrait se rétablir à terme. Alors que son sacrifice pour sauver Kacchan passait déjà mal à l’époque. Enfin… Au moins la douleur invisible de Urahara est-elle palpable. Elle qui continue de rêver d’un monde où tout le monde serait capable de sourire. Gageons que Izuku lui permettra d’espérer un peu plus.
