On aura beau le tourner comme on veut, ce retournement de veste de Kohei Horikoshi, relativement prévisible compte tenu de l’attachement passé de l’oeuvre aux dogmes shonen, reste décevant. Passe encore le fait de ne pas tuer le moindre gentil pour peu qu’il fasse partie des protagonistes principaux ou secondaires. Ce avec quoi j’ai plus de mal, en revanche, c’est lorsqu’un(e) auteur(e) s’emploie à tisser des fausses morts. Dans le seul objectif de faire monter la hype et la tension de son lectorat. Un tel artifice n’est pas mauvais en soi mais il convient de l’utiliser non-seulement avec parcimonie mais surtout dans un cadre dramaturgique consistant. À savoir ayant déjà composé avec les disparitions de personnages développés par le passé. Ici, Kohei-san a recours à l’idéologie « Transmettre le flambeau » en vue de « ressusciter » Kacchan. Ce sera donc Edgeshot, Héros N°4, qui mourra à sa place. Soit un personnage peu développé et au faible capital sympathie (hors Top 50).
Comparé à un Katsuki hyper développé et placé n°1 dans les plus récents sondages de popularité, autant vous dire que ça fait chiche. Au moins l’exécution semble t-elle réussie avec un Shinya Kamihara déterminé à transmettre le flambeau à la nouvelle génération. Quitte à sacrifier sa vie. Nous avons également un aperçu de son passé et de son amitié avec Best Jeanist remontant à minima au lycée. Puis cette élancée verbale qu’il lance à Mirko ! « S’il ne reste que ta tête, arrache-lui la sienne !!! ». Les frissons ! Et que dire de All For One admettant que Endeavor l’a acculé au point d’utiliser le seul et unique « antidote » crée à partir de l’alter de Eri. Un voyage dans le temps qui, certes, lui a permis de retrouver sa forme d’autan mais l’a dans le même temps condamné à une mort irrémédiable. Vite, la suite !!!