Ce flashback aura été décidément bien triste. Clairement, le gros du blâme revient à Enji Todoroki. Mais peut-être que ce drame aurait pu être évité si les autres membres de la famille avaient fait preuve d’un surplus de courage. Cela, tous en ont conscience. À commencer par Rei qui n’a pas su trouver les mots lorsque Touya lui a dit qu’il savait être le produit d’un mariage arrangé. « Ta famille était sur la paille donc ils t’ont vendue et tu n’as pas eu ton mot à dire ! C’est pour ça que je suis né !!! ». Cela étant dit, ces mots, particulièrement durs, Touya en porte une responsabilité. Il sait que sa mère, sa soeur et ses frères l’aiment. Pourtant, cela n’a jamais été suffisant à ses yeux. Tout ce qui comptait, c’était l’approbation de son père. Parce qu’il l’avait éduqué ainsi. Parce qu’il lui a transmis cette obsession d’être le « Héros N°1 ». « Nous avons crée un monstre » affirme Rei à son mari. « Mais il n’est pas trop tard pour intervenir ».
Le comportement obsessionnel de Touya, sa résolution à s’entrainer en dépit de la fragilité de son corps, aura causé sa perte. Lorsqu’on a cet âge-là, 13 ans, en pleine adolescence, nos émotions sont à fleur de peau. Tout est amplifié et nous avons tendance à nous accrocher coûte que coûte à nos rêves. « Viens voir les fruits de mon entrainement, papa ! » cria Shoto. « Et là, je te promets que tu réaliseras que je n’étais pas une erreur ! ». Si, à ce moment-là, Enji n’était pas parti dans une crise de nerfs et n’avait pas hurlé sur Rei. Si cette dernière n’avait pas cédé en déclarant qu’elle ne peut pas l’arrêter. Si Fuyumi s’était moins attelée à sauver les apparences et que Natsu s’était rebellé contre son père en lui forçant à parler à Touya, peut-être que tout cela ne serait pas arrivé. « Nous avons crée un monstre parce que nous n’avons pas su lui parler ». Pas su trouver les bons mots. Quoiqu’il en soit, le passé ne peut pas être changé mais le futur, lui, reste malléable à un certain point. « Ton coeur est en miettes mais nous sommes là pour t’aider à te relever… » déclare Rei à un Enji en sanglots. « Quand tu auras fini de pleurer… » conclut Shoto, le « Héros de la Famille » qui a su pardonner à son père et à sa mère. « Lève-toi et allons arrêter Touya-nii tous ensemble ».
