Manifestement, ce sont les parents de Rei Himura qui ont organisé un mariage arrangé avec Enji Todoroki. Soit « le héros qui deviendra le N°1 ». Une union purement calculée sous l’autel du prestige. Au départ, Enji trouvait Rei glaciale. Puis, très vite, il s’est attaché à elle. Lors de leur premier rendez-vous, notamment, Enji a gravé dans sa mémoire le fait que Rei appréciait les lys. « Elle était forte et pourtant, si je la touchais, elle risquait de fondre sur place ». Certaines lectrices et lecteurs trouvent que ce chapitre humanise un peu trop Enji. Au point d’adoucir les atrocités qu’il a commis par la suite. Je ne suis pas de cet avis. Si Touya n’a eu de cesse de vouloir faire progresser l’intensité de ses flammes et cela en dépit d’un corps fragile (dû à l’adn de glace de sa mère trop instable), c’est parce que Enji était obsédé par All Might. Ou plutôt la place de Héros N°1 qu’il occupait.
Et plutôt que d’abandonner, Enji a continué à vouloir des enfants afin de trouver la « perle rare ». Qu’importe l’avis du médecin indiquant que cette méthode de « créations d’enfants » était trop dangereuse. « J’ai déjà décidé de le surpasser ! C’est papa qui a allumé ce feu en moi ! ». Tout a véritablement basculé lorsque Shoto, « l’enfant miracle », est né. Soit la combinaison parfaite et harmonieuse de l’alter glacial de Rei et le quirk enflammé d’Enji. Imaginez comment Touya, un enfant conditionné par son père à devenir le futur Héros N°1, a réagi lorsqu’il a été mis aux rebuts par ce petit frère. Imaginez le poids du complexe d’infériorité qui s’est développé. « Tu dois te trouver un nouvel objectif ! » lui a un jour intimé Enji. « Tu as vu l’état de tes brûlures ?! Pourquoi tu ne comprends pas ?! Joue avec Fuyumi ou Natsu ! Fais-toi des amis à l’école ! ». Mais il était déjà trop tard. Et le petit Touya, par jalousie et parce qu’il était brisé, s’en est pris à bébé Shoto. Un mariage arrangé n’amène souvient rien de bon.
