Kohei Horikoshi n’était pas spécialement attendu au tournant avec ce 300e chapitre, les mangaka n’ayant pas coutume de marquer le coup lors de ce genre d’occasion, mais tout de même ! Quel superbe chapitre de transition ! Quel climat anxiogène et dépressif ! Voir ces citoyens ne plus croire en l’idéal des héros. Les conspuer pour leur lâcheté et leur absence alors que la période est des plus critiques. Avoir recours aux accessoires sur mesure de Detnerat afin de se défendre par eux-mêmes. Un chaos permanent et cette épée de Damoclès que représente les Nomu. Susceptibles d’apparaitre à tout moment et semer le chaos dans toute une ville. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase aura probablement été la révélation du monstre que fut jadis Endeavor. Qu’importe ses efforts de rédemption, les crimes qu’il a commis ont donné naissance à un meurtrier de masse répondant au nom de Dabi. A.k.a. son fils ainé, Touya Todoroki.
« J’ai survécu mais Endeavor est mort » déclare un Enji qui apparait brisé et, pour la première fois, misérable. C’est ce qui ren le personnage si intéressant d’un point de vue narratif. Ces stigmates, ces fautes, cette tourmente dévoilant un héros N°1 loin d’être parfait et surpuissant comme pouvait l’être All Might. Depuis toujours, Enji a été hanté par son obsession d’être le plus fort. Avant de transférer ce complexe d’infériorité sur ses enfants et en rendre un totalement fou. En termes de noirceur, Endeavor me fait un peu penser à Batman. Soit un héros qui ne parvient pas à accepter pleinement cette part de démence qui le ronge de toutes part. Pour autant, la différence fondamentale entre Bruce Wayne et Enji Todoroki est que ce dernier peut toujours compter sur sa famille. Dont sa femme, Rei ! Plus forte que jamais et remettant fissa Enji à sa place. « Remords, culpabilité, ces sentiments pèsent sur tout le monde et leur poids est bien plus lourd pour les autres que pour toi ». Ha, MHA, je t’aime ! Qu’importe la goutte d’eau qui fait tout déborder, retournons le vase et repartons à zéro !
