Cette fois-ci, il y a eu 26 morts. Une nouvelle boucherie entre gangs rivaux dans la prison de Alcaçuz. En cause —> Le contrôle des « secteurs clés » du marché de la drogue et plus particulièrement celui de la cocaïne. D’un coté, le gang du Primero Commando de la Capital (PCC) dont les quartiers chefs se situent à Sao Paulo. De l’autre, El Comando Vermehlo (CV) principalement présent dans la ville de Rio de Janeiro. À leurs cotés, plusieurs gangs de moindre taille ayant juré allégeance à l’un des deux clans. Ajoutez à cela un taux d’occupation carcérale de +167% et vous obtenez des massacres et règlements de compte réguliers. Les autorités étant impuissantes à juguler le bain de sang. Et cela fait maintenant un bon moment que le Brésil se traine une réputation catastrophique en matière de sécurité.
Lorsque la mutinerie a éclaté dans la prison de Alcaçuz, la police militaire et les gardes de prison ont dû attendre le lendemain pour intervenir. À leur arrivée sur place, des corps décapités et mutilés. De fait, il n’y avait lieu qu’à faire un constat plutôt qu’une intervention en bonne et due forme. À noter que le pénitencier d’Alcaçuz affiche 1083 détenus pour 620 places disponibles. Les 1er et 2 janviers 2017, une émeute faisait 56 morts dans une prison de Manaus (Amazonas, Brésil). Le 6 janvier dernier, 33 prisonniers périssaient dans un pénitencier situé non loin de la frontière avec le Venezuela. Face à cette succession de massacres, le président brésilien, Michel Temer, a annoncé la construction de nouvelles prison d’ici les prochaines années à venir. Avec deux bâtiments séparés afin que les petits délinquants ne côtoient pas les criminels.