Il pourrait s’agir de l’un des naufrages les plus meurtriers de ces dernières années. Le drame se serait produit durant la nuit de samedi à dimanche au large de la Libye. C’est en apercevant un cargo portugais, lequel avait répondu à un S.O.S. lancé par le chalutier de migrants, que les passagers se seraient tous précipités du même côté et auraient fait chavirer l’embarcation. Seulement 28 personnes ont pu être secourues et 24 corps ont été rapatriés. Le reste des passagers est porté disparu.
Autrement dit, toutes ces personnes là pourraient malheureusement s’ajouter au sinistre bilan des naufrages meurtriers en Mer Méditerranée. Laquelle semble de plus en plus prendre des allures de cimetière marin. Quant à l’Italie, qui accueille une bonne partie des migrants du fait de sa position géographique, les cimetières de Sicile ne sont désormais plus en mesure d’ensevelir les morts. La méthode des cargos ? Celle-ci reste souvent la même : à savoir des passeurs sans âme qui auraient enfermé la majorité des migrants à même les cales.
Ce qui les aurait privé de facto de tout espoir de réchapper au naufrage. Mais que faire alors ? Mis à part élargir le périmètre d’action des pays européens, il s’agit surtout de viser à une stabilisation au moyen/long terme de la situation géopolitique des pays dont proviennent les migrants. Lesquels sont prêts à risquer leur vie dans ces rafiots de fortune tant le sort qui leur est réservé (non seulement en Libye mais aussi dans de nombreux pays d’Afrique) est présage de mort. Alors ils tentent le tout pour le tout et on se retrouve avec des catastrophes humaines sur les bras. Et dans les morts, des enfants et des nourrissons. Mes pensées à toutes les victimes et à leurs familles.
