Bonne nouvelle : pour faciliter la lutte contre les dérives xénophobes, voire racistes, de certains taggeurs (en cause: une droitisation de plus en plus marquée de notre société), la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme) a élaboré une nouvelle application smartphone baptisée sobrement « App’LICRA ». Son but : lutter contre toutes les formes de racisme véhiculées par ces inscriptions qui dégradent la voie publique (même si certaines sont dotés d’un remarquable esthétisme). Ainsi la LICRA espère être plus efficace dans la suppression de ces inscriptions livrés et ainsi préserver l’endroit où les lois de la République s’appliquent sans restrictions : la rue elle-même. Cette applicaiton fonctionne ainsi : un tag potentiellement illégal est photographié, il sera automatiquement envoyé à la LICRA qui vérifiera ensuite si le tag existe bien et si l’aspect litigieux est avéré aux yeux de la loi.
Ensuite, une fois les vérifications opérées, l’association prévient les services municipaux pour faire disparaitre la dite décalcomanie . Aussi simple que ça. Alors, véritable moyen citoyen de lutter contre la montée de l’extrême droite ou simple poudre aux yeux ? La question reste ouverte. Pourtant, cette application témoigne bien d’une chose : celle de la radicalisation d’une société qui s’est progressivement développée jusqu’à nécessiter un instrument numérique pour élargir le champ d’action des associations. À qui la faute? Aux politiques (de la droite et plus précisément de son extrême) ou à la crise? Surement aux deux.