La scène s’est passée dans la ville de Lyon. Le 11 novembre 2016. Alors qu’un couple de quarantenaires s’embrasse non loin d’une station de bus, une bande de jeunes les prend à parti pour « oser » s’adonner à un tel acte sur l’espace public. Insultés, les deux amoureux ne se laissent pas faire et le ton monte rapidement. C’est à cet instant que Marin, 20 ans, tente d’intervenir pour calmer les jeunes et défendre le couple. Lequel a parfaitement le droit de s’embrasser si cela lui chante. Ne supportant pas cette intrusion, une bagarre éclate entre le jeune homme et l’attroupement d’ados. Puis le bus arrive et Marin s’installe sur un siège. Pensant que tout est terminé. Il n’en est rien. Plusieurs coups de béquille s’abattent sur son crâne. Assommé, Marin s’écroule par terre et commence à convulser. Le couple dont il avait pris la défense lui porte secours et une ambulance est appelée afin de le transporter d’urgence à l’hôpital de Edouard-Herriot. Un hôpital spécialisé dans les blessures de type neurologique.
Marin tombe dans le coma, victime d’un hématome cérébral, et les médecins sont pessimistes quant à son sort sur le court terme. Il se réveille 15 jours plus tard. Nous sommes désormais à un peu moins de deux mois après son agression. N’ayant aucun souvenir de ce qu’il s’est passé ce soir-là, Marin a dû se faire raconter l’histoire plusieurs fois. Sa mémoire immédiate a du mal à conserver les souvenirs. Peu à peu, le jeune homme apprend à bouger les yeux, à parler, à fixer un objet, à manger sans assistance. Entouré par ses proches, Marin va devoir réapprendre à vivre normalement. Qu’importe les séquelles. Son agresseur présumé, 17 ans, connu des services de police, a été arrêté et a reconnu les faits. Confondu par les caméras de vidéosurveillance. Espérons qu’il croupisse en prison pendant un long, très long moment. En souhaitant tout le courage du monde à Marin. Tu es un héros.
