« Hank… » le tance sa femme, Beth. « L’épouvantail était un cadeau ! Jake essayait simplement d’être un bon voisin ». « Irriguer les cultures de l’autre ? Ça, c’est du bon voisinage ! » argumente Hank. « Se partager des champs ? Ça, c’est du bon voisinage ! Mais ce truc dehors ? C’est dégueulasse… Une autre portion, chérie ? ». « Une autre bouchée et j’explose… ». C’est à ce moment que l’alarme de l’exploitation retentit. « Une faille détectée ». « Les vaches de Jake ? » plaisante Beth. « Non… Plusieurs brèches sur la clôture électrique. Appelle Mel pour la prévenir ». […] « Allez, ma beauté » se lance t-il aux commandes de son robot gardien. « J’approche de la faille… » indique t-il par radio à sa belle. Évidemment, il fallait que les vaches de Jake soient sur le chemin. Qu’importe —> L’essentiel est de se débarrasser de la vermine sans faire (trop) de victimes. Yipee-kay !!!
Moi qui m’attendais à un épisode drôle parsemé de moments d’action. Nope ! Il fallait qu’il y ait de l’épique et du drama. Ce satané Jake était beaucoup plus courageux que je ne l’aurais pensé. Sans son sacrifice, l’exploitation fermière aurait été détruite pour de bon. Ce passage où les bestioles déferlent sur la colline à la manière des gnous dans le Roi Lion. Brr ! Plus les histoires s’enchainent, plus j’ai l’impression que Love, Death & Robots sera l’un de mes gros coups de coeur de cette année 2019. La pâte artistique qui, malgré ses variations, continue de convaincre. L’écriture inspirée. Le Character Building qui, en l’espace d’une dizaine de minutes, rend attachant bon nombre de personnages. Ici, en l’occurence, Hank, Jake, Mel, Beth et Helen. De courageuses fermières et fermiers qui, à l’aide de leurs robots gardiens et autres armes automatiques, font de leur mieux pour protéger les ultimes bastions de l’humanité. Sur une planète Saturne en partie terraformée. Mission réussie ! J’en viendrai presque à espérer une suite. Au bout du compte, Jake, Beth, Hank et Helen formaient un bon voisinage.
