Save That Shit
Des suites d’une overdose. Je ne connaissais pas Lil Peep, rappeur prodige venant à peine de percer dans le milieu, mais son jeune âge fait que je ne peux qu’en parler. Né le 1er novembre 1996 à Long Beach (New York), Gustav Ahr est un garçon solitaire qui, très vite, se renferme sur lui-même. Ce qui n’est pas grave en soi. Moi-même j’étais comme ça et je continue de l’être encore un peu. Le problème est que Gustav bascule rapidement dans les drogues. Fleur bleue et doté d’un coeur d’artichaut, Gustav finit par ne supporter son lycée et décide de sécher. Il suit finalement des cours en ligne et obtient son diplôme. Peu de temps après, à la fin de l’été 2015, le jeune homme exorcise ses peines et ses angoisses à travers la musique. Via la sortie d’une première mixtape sur Soundcloud —> Veins. Le succès est immédiat et la reconnaissance de Lil Peep dans le milieu du rap s’égraine en l’espace d’un an et demi.
Récemment, le jeune rappeur déclarait faire de la musique pour « tromper l’ennui et les envies suicidaires ». Doté d’un style unique et reconnaissable d’entre 2000, Lil Pop s’est rapidement constitué un noyau de fans. Charmés par ce rap d’un nouveau genre. Et ces textes qui évoquent les peines amoureuses et les désirs de mort. Sans compter cette ode mortifère aux drogues dures qui auront fini par lui coûter la vie. Son manager a confié sur Twitter qu’il redoutait cet appel depuis un an. C’est dire à quel point Lil Peep usait et abusait de la chose. Et il le savait. Sa vie n’était probablement que peu de chose à ses yeux. Beaucoup de ses admirateurs le comparaient à Kurt Cobain. La plume de Lil Peep était à fleur de peau et résonnait singulièrement à travers la voix abimée de Lil. Un rap alternatif à la Frank Ocean qui faisait du bien. Mes pensées à lui, à sa famille et aux proches.
