La photographe Irina Ionesco condamnée pour les clichés érotiques de sa fille

Triste affaire que celle de la réalisatrice Eva Ionesco poursuivant sa mère pour avoir pris des clichés érotiques d’elle quand elle était enfant (de 4 à 12 ans). Les enquêteurs en charge de l’affaire pensent notamment que les photos en question auraient été distribuées sur plusieurs réseaux pédophiles et cela en parfaite illégalité. Mais qu’avait t-il bien pu se passer dans la tête de Irina Ionesco pour qu’elle en vienne à exhiber sa propre fille en objet sexuel ? L’argent ? La notoriété ? L’art ?

Inutile de dire que l’avocat de la défense de la photographe avance la troisième hypothèse en argumentant que, dans les années 70, la liberté des mœurs (sexuelles) était sensiblement différente par rapport à alors : faux puisque même à l’époque les photos avaient suscité un beau scandale ! Et aujourd’hui, la justice donne symboliquement raison à Eva Ionesco en ordonnant à sa mère de lui délivrer 10 000 € en compensation du préjudice subi.

Mouais pas tellement puisqu’elle souhaitait à la base une compensation de 200 000 € et, surtout, la cessation des droits d’exploitation des dits-clichés : laquelle n’a pas été appliquée. Cela signifie que si Irina Ionesco souhaite exhiber les photos de sa fille dans telle exposition ou tel magazine, elle en a entièrement le droit. Moyen comme symbole.

Ça me rappelle, dans un tout autre contexte, ces histoires de parents japonais qui amènent leurs gamines de 4-12 ans se faire photographier par des pros dans des postures suggestives : les dites-photos sont ensuite publiées dans un magazine et distribuées dans la librairie du coin. Ne parlons pas du secteur de la mode qui n’en est pas à sa première polémique sur l’utilisation de modèles enfants à des fins commerciales/artistiques.