Déprimant. La mer Méditerranée n’a beau représenter qu’à peine 1% de l’océan mondial, il n’empêche qu’elle abrite entre 4 et 18 % des espèces marines connues de l’homme. Or, au fil de cette dernière décennie, l’activité économique autour des littoraux ainsi que l’essor du commerce maritime ont littéralement envahi le bassin qui se retrouve aujourd’hui en surcapacité et cela à tous les niveaux. Conséquence directe : les animaux n’ont de cesse de décliner à vitesse grand V et les écosystèmes ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. À moyen terme, ils risquent tout bonnement de disparaitre.
Ce qui serait une catastrophe écologique de plus et pourtant largement évitable si l’être humain cessait de penser en termes de « développement au détriment de ». Ici, c’est l’organisation WWF (World Wide Fund) qui tire la sonnette d’alarme en affirmant que ce burn-out à venir n’aura pas que des répercussions sur les animaux (les phoques moines, thons rouges et requins en première ligne) mais bel et bien sur nous-autres. Appauvrissement des ressources, réchauffement planétaire et une prochaine génération qui réalisera impuissante à quel point leurs ancêtres ont été cupides et mauvais.