La Forme de l’Eau : La Forme de l’Amour

La Forme

« La Forme du Destin »

Depuis sa naissance, Elisa est muette. Mais elle entend tout ! Y-compris les remarques anodines sur son handicap. Parfois, Elisa a l’impression d’être seule. Terriblement seule. Personne ne peut la comprendre ! Pas même Zelda et Gilles, ses précieux compagnons. « Puis un jour, tout changea ». Un spécimen unique détenu dans le laboratoire pour lequel elle travaille. En tant que femme de ménage. « Quand il me regarde à travers la forme de l’eau, il me voit telle que je suis ». Mais quelle est cette créature ? Les indigènes d’Amazone la vénéraient comme un Dieu mais ici, les hommes le traitent comme un cobaye. Une chose dénuée d’émotions. Alors que c’est tout le contraire ! « S’il reste dans ce laboratoire, ils vont finir par le tuer !!! ». « Mais pourquoi ? Pourquoi veux-tu le sauver ? Pourquoi aller aussi loin pour ça ?! » lui demande son ami Giles . « Parce que ce n’est pas un ça mais un lui ! Parce que je l’… ».

La Forme

En allant voir La Forme de l’Eau, j’avais peur de me retrouver face au syndrome du film surhypée. Soit une oeuvre louée par l’ensemble de la presse mais qui, in fine, s’avère « bien sans plus ». Moonlight avait eu le droit à ce syndrome l’année dernière. Ce n’est heureusement pas le cas ici ! Mise en scène recherchée, musique feutrée, photographie sublime, créature merveilleuse, récit touchant, personnages attachants, message puissant –> Difficile de ne pas avoir un coup de coeur pour cette belle histoire d’amour ! Tant elle révèle des valeurs universelles.

La Forme

La force innée du regard. Les frissons du toucher. Le plaisir exaltant de la chair. Tout ça sans un mot. Avec pour seul compagnon le silence. Aller voir La Forme de l’Eau, c’est retrouver ces sensations qu’offraient le premier amour. Se rappeler à quel point il peut être avili par la cupidité humaine. À cet égard, Michael Shannon est effarant dans la peau du psychotique Richard Strickland ! Sally Hawkins ? Hypnotisante au possible ! Puis cette créature aquatique ! Quel travail ! Quelle recherche ! Quel design ! Elle vaudrait à elle seule le détour. Enfin, niveau rythme, La Forme de l’Eau s’avère plus cadencé que Crimson Peak ! La précédente oeuvre de Del Toro que j’avais trouvé trop lente. En plus d’avoir une histoire convenue. Ici, l’ensemble est maitrisé ! J’imagine que s’attacher aux personnages aide à entrer dans l’ambiance… Sur ce, je vous encourage vivement à vous faire votre propre avis sur le chouchou des Oscars 2018 ! La Forme de l’Eau n’est pas le film de l’année mais quel moment de cinéma ! Et quel coup de coeur !

7,5/10

La Forme

*Coup de Coeur*

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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