Ces instants où la pluie se mêle au soleil ont toujours fasciné Koko. « Toi-aussi, tu les as toujours apprécié, n’est-ce pas, Dada ? ». Lui et ses comparses simiesques au tempérament si agressif ! Chacune de leurs entrées à même la forêt ne manquaient jamais d’effrayer les Pokémon aux alentours ! Au point de les faire abandonner leurs baies fraichement cueillies ! Et les laisser en pâture aux vilains singes… S’il faut bien leur reconnaitre une qualité, ceci-dit, c’est leur sens du tempo ! Prompts à ambiancer la jungle à coups de tam-tam et autres cris hostiles ! Quel spectacle impressionnant ! « Je me demande ce qui se serait passé si, ce jour-là, tu n’étais pas venu me secourir ». Oui, si Dada n’avait pas suivi cet Appel du Coeur, Koko ne serait probablement plus. « Sache-le, Dada ! Tu es et resteras mon père ! ».
Honni par les siens pour avoir voulu retrouver les parents de Koko, Dada est une anomalie du bonheur ! Le voir assumer son rôle de père aussi brillamment (alors qu’il n’a jamais connu ses propres parents) force le respect. Car s’occuper de la bonne gouvernance d’un petit être et faire en sorte de lui assurer une belle vie, pleine de liberté et de bonheur, est précieux. Notez par ailleurs que la vie du bambin aux cotés de ce Zarude lui a permis de développer un langage Pokémon ! Ce qui, ma foi, est assez incroyable !
Et de la même façon que Dada et Koko ont développé une précieuse synergie, l’alchimie entre Koko-kun et Sacha ne manquera pas de nous émerveiller. Voir le jeune garçon s’extasier en goûtant sa première glace et en visitant l’architecture balnéaire de Milyfa réchauffe le coeur !
La crise d’identité que traverse Koko après avoir appris qu’il est humain était inévitable. Dada ayant préféré lui mentir en lui assurant qu’il était un Zarude. Et pour rester sur le sujet des pères, Sacha fait allusion au sien pour la toute première fois ! « Quand j’étais petit et qu’on riait de moi quand je racontais mon rêve, je n’allais pas bien… » raconte t-il à son ami. « Puis Papa m’a dit que la carte de mes rêves reposait à l’intérieur de moi. Si je n’abandonne pas, elle ne disparaitra jamais ».
Cela inaugure t-il d’une première apparition ? Je l’espère ! Histoire que l’on en apprenne davantage sur cet homme qui a abandonné son foyer en laissant à la mère de Sacha toute la responsabilité de son éducation. Bref… Du coté du nemesis, le Docteur Zed, sa cupidité sans limites m’a peu étonné pour le Pokémon Lore. Prêt à tuer les parents de Koko et à détruire tout un écosystème en vue de satisfaire ses ambitions personnelles. Son égo de sauveur de l’humanité.
Soit l’être humain dans ce qu’il fait de pire. Heureusement que le courage guerrier des Zarude, prompt à transcender les esprits, aura su renverser la balance ! Et que dire du plaidoyer de Dada face à des Pokémon qui ne portaient pas les Zarude dans leur coeur ? « Je veux le protéger ! Qu’importe le prix ! ». Assister à l’alliance des Pokémon de la forêt contre ce démon destructeur de métal a quelque chose de symbolique. « Les racines qui soutiennent l’Arbre de Vie ». Le Sang de la Forêt.
J’ai trouvé intéressant le fait que les Zarude réalisent qu’en s’accaparant le monopole de l’Arbre de Vie, ils n’étaient pas si différents de ces « humains fous ». Un film dont la réflexion s’avère au final assez poussée. Avec une réalisation de qualité et une poignée de scènes mémorables. Qu’il s’agisse de la fronde menée par Dada, de l’éveil de Koko et son rêve de construire un pont entre Pokémon et humains ou l’assaut final de Pikachu.
In fine ? L’une des productions cinématographiques les plus réussies du Pokémon lore ! On voit que Tetsuo Yajima et son équipe ont accordé un soin particulier au narratif et cela a payé ! De fait, cela fait maintenant depuis quelques années que la Pokémon Company fait en sorte de soigner ces films. Il ne nous reste plus qu’à souhaiter bonne chance à Koko et son voyage d’une vie. « Sache-le, Koko ! Tu es et resteras mon fils ! ».
