Ouf ! La Pologne n’a pas totalement régressé en matière de droits individuels ! Notamment ceux liés à la liberté de la femme… Laquelle doit être en mesure de faire ce qu’elle veut de SON corps. Et oui, ça concerne l’interruption volontaire de grossesse (IVG). N’en déplaise aux pro-vie et autres religieux de tout bord. Pour autant, la Pologne reste l’un des pays européens les plus restrictifs en matière d’accès à l’avortement. À savoir qu’une polonaise doit nécessairement prouver qu’elle a été violée ou qu’elle est en danger de mort pour avoir le droit d’avorter. En conséquence, la plupart des femmes préfèrent recourir à l’IVG dans d’autres pays d’Europe tels que la Slovaquie, l’Autriche ou l’Allemagne.
Lundi dernier, plusieurs milliers de Polonaises ont manifesté le droit à disposer de leur corps dans la capitale de Varsovie. Cet évènement, combiné aux pressions extérieures menées sur les différentes ambassades de Pologne (notamment en France), ont fini par pousser la chambre basse du Parlement à faire marche arrière. Une décision heureuse et soutenue par plus de 60% des Polonais selon les derniers sondages. De quoi contrebalancer le fait que cette demande d’interdiction totale provient à la base d’une association pro-vie. Laquelle avait lancé une pétition en ligne ayant recueilli plus de 500.000 signatures. En espérant que la pénalisation des femmes quant à leurs libertés fondamentales ne soit plus qu’un mauvais souvenir d’ici les prochaines années.
