Un jour, le père de Sagiri, Yamada Asaemon Kichiji, accepta la dernière requête d’un condamné. Lequel, même après avoir été décapité, parvint à achever son récit. « Il ne s’était même pas rendu compte qu’il n’avait plus de tête… » se rappelle Sagiri. « Voilà à quel point le coup porté par mon père était dénué d’émotion ». L’exécution parfaite et l’objectif ultime de celle qui n’était alors qu’une petite fille. Depuis, Sagiri n’a eu de cesse de se perfectionner sans pour autant parvenir à approcher le niveau du paternel. « Je sens le doute et la peur dans ton escrime… » lui fit un jour savoir son senpai, Enzei-dono. « Ce qui rend les mort des condamnés douloureuses ». « J’y travaillerai ». Mais qu’importe les exécutions, Sagiri ne parvint jamais à se rapprocher de son père. « Une vie que je n’aurais aucune hésitation à éteindre… » se dit-elle. « Voilà qui me permettrait d’atteindre mon rêve ». Sur ce, que le voyage vers le Shinsenkyo commence. Aux cotés du garçon qui ne voulait pas mourir.
Ce sergent rescapé du Shinsenkyo est-il vraiment… vivant ? Une chose est sûre, il n’est plus humain. Ces fleurs qui ont éclos en lui l’ont transformé en une sorte de zombie souriant. Bref… Ce qui est toujours marrant avec les expéditions dans un anime, c’est qu’on distingue très vite ceux qui survivront et ceux qui mourront. Il suffit simplement d’être « attentif » (c’est un grand mot) au chara-design pour séparer le grain de l’ivraie. À voir comment Yamada Asaemon Sagiri parviendra à tuer sans aucune hésitation au cours de ce périple. Elle qui parait si sensible. « Pourtant… » observe t-elle. « Gabimaru est capable de tuer tout en étant à l’écoute de ses sentiments ». Hâte de voir comment la relation entre ces deux-là évoluera ! J’imagine que Sagiri finira par n’avoir aucune envie de tuer l’homme qui lui a montré une autre voie. On notera une absence totale de censure pour l’heure ! Ce qui est assez inédit (même pour un manga).