Alors que les manifestations contre la Loi Travail continuent d’animer les rues, la police tente d’élever la voix. Objectif : apaiser le ressentiment qu’éprouvent certains jeunes à l’égard des forces de l’ordre. Ces dernières étant accusées de violenter les manifestants et cela qu’importe qu’ils soient ou non casseurs. Un climat de tension qui ne risque pas de s’apaiser à l’heure où le gouvernement vient de passer en force avec le 49-3 sur une loi pourtant rejetée par 3/4 des français.
Ayant décidé de se regrouper à la Place de la République, siège du mouvement civil Nuit Debout et lieu de nombreux débordements, les officiers ont une double revendication. Premièrement : faire comprendre qu’ils ont le soutien d’une « majorité silencieuse » et que seule une minorité de casseurs développe une haine à leur égard. Deuxièmement : pousser un coup de gueule contre l’Etat et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, pour des consignes davantage politiques qu’efficaces. Ainsi les officiers n’ont-ils pas l’autorisation d’appréhender en amont des casseurs pourtant identifiés. De même, on leur demande de ne pas intervenir tout de suite face aux violences constatées (histoire de rendre le mouvement impopulaire auprès des riverains ?). Pas cool…