Ainsi donc Yaemon Ikeda est-il le véritable instigateur de cette vague d’exécutions dans les rues du Kabuki-Chô. Des ivrognes précédemment épargnés par le 17e Yaemon. Parce qu’ils n’avaient commis aucun crime mais étaient tout de même visés par la purge commanditée par le Clan Hitotsubachi. « Voilà pourquoi leurs têtes ont fini sur un plateau » leur explique Sogo Okita du Shinsengumi. « Parce que Yaemon Ikeda souhaite entrer dans les bonnes grâces de Hitotsubashi et que nous allons être sacrifiés pour cela ». De quoi déstabiliser Asaemon Ikeda ! « Au final, pourquoi ai-je tué père ? » se lamente t-elle en réalisant combien celui-ci était un homme bon. « Il voulait que tu le tues pour préserver la dignité des bourreaux du Bakufu » lui explique Gintoki tout en sabrant les minions du 18e Yaemon. « La seule chose qui puisse rendre à un homme son humanité… » lui avait dit un jour son père. « Ce n’est ni le démon qui coupe des têtes, ni le shinigami qui s’empare des âmes. Mais ’être humain qui sauve une âme en la purgeant de son crime ». Alors, va ! Asaemon Ikeda !!!
Asaemon Ikeda est devenue Yaemon Ikeda ! Après la mort surprise et, ma foi, assez brutale du précédent Yaemon Ikeda. Non pas qu’elle fut déméritée ! Au contraire, Yaemon a viré psychopathe dès qu’il s’est mis dans l’idée d’impressionner son père en exécutant des prisonniers alors que leur date n’avait même pas été fixée. Sans l’intervention de Asaemon, Yaemon aurait été exécuté par son propre père. Finalement, ce dernier aura comploté dans son dos aux cotés de Nobunobu Hitotsubashi. Cet homme particulièrement froid et ambitieux qui compte devenir le prochain shogun en assassinant Shigeshige. Quitte à éliminer tous les obstacles sur sa route. Dont, au bout du compte, Yaemon. « Même si j’ai jugé notre père, j’ai toujours cherché à protéger l’image du Bourreau du Bafuku qu’il avait crée. Quant à toi, même si tu m’as jugé, tu as toujours voulu protéger l’âme du parricide que je suis. Au moins ce sabre que nous aimons tous les trois demeure exactement le même ». Ainsi furent les dernières paroles de Yaemon Ikeda.
Gageons que Asaemon saura redonner l’éclat qu’avait jadis le Bourreau du Bafuku. Pour son frère et son père qui veillent sur elle depuis les cieux. À moins qu’ils ne se soient déjà réincarnés ? Bref ! Ce que je me demande, outre la possibilité d’un retour de Asaemon Ikeda, c’est si ce Nobunobu Hitotsubashi n’est pas l’ultime nemesis de Gintama. Le fait qu’il veuille tuer le shogun et qu’il soit associé à Shinsuke Takasugi, leader du Mouvement Rebelle du Kiheitai, en dit long sur son importance. D’autant plus que Takasuge est lui-même allié à Kamui, grand frère de Kagura et membre des Pirates de L’Espace Yato. Ça laisse présager d’un arc sérieux particulièrement long voire dramatique. La mort de Yaemon pourrait constituer un indice dans la volonté de Hideaki Sorachi à vouloir faire de son manga autre chose qu’une succession de chapitres-gags plus ou moins réussis. Ce qui, en soi, fait la force de Gintama…
Mais assez parlé de Asaemon Ikeda ! Le transfert d’âmes entre Gintoki Sataka et le vice-capitaine Toshiro Hijikata fut non seulement désopilant mais assez instructif ! Quant à la préciosité et complémentarité des caractères de Ginshiro Hikata ! Là où Toshiro est ordonné et ne tolère pas la moindre erreur éthique/professionnelle, Gintoki est beaucoup plus…permissif. Prompt à laisser ses employés (Kaguya et Shinpachi) dans le chaos et ses employeurs (O-tose) dans la panade. Allez savoir pourquoi —> Ce type de leadership fonctionne également ! D’autant plus que dans les deux cas, Toshiro et Gintoki n’hésitent pas à venir au secours de leurs laquais. Quand ils n’ont vraiment pas le choix… Oui, le « véritable » chef du Shinsengumi, Isao Kondo, n’est en réalité qu’un bon à rien de stalker ! Aucune surprise de voir Toshiro le supplanter ainsi. Cela étant-dit, la fin part un peu beaucoup en vrille… Enfin ! Ce n’est pas comme si nous n’avions pas l’habitude, ahah.
