« Leur fils a survécu… » écrit Varys dans une lettre qu’il sait être la dernière. « Caché par Eddard Stark. Il est l’héritier légitime du Trône de Fer ». Il ne lui reste plus qu’à tenter de convaincre Jon de réclamer son droit au trône. […]« On dit qu’à chaque fois qu’un Targaryen naît… » révèle Varys à Jon alors qu’il vient d’arriver à Dragonstone. « Les Dieux jouent à pile ou face et le monde entier retient son souffle ». « Nous apprécions peu les énigmes dans le Nord » lui répond Jon. « Je ne sais pas de quel coté est tombé sa pièce… » poursuit Varys. « Mais je n’ai aucun doute sur la vôtre ». Bon sang. Pourquoi personne ne veut comprendre qu’il ne veut pas le Trône de Fer ? « Vous gouvernerez sagement mais elle… ». « Elle est ma Reine » l’interrompt Jon. Mettant fin à la conversation. Du coté de Tyrion, l’heure est venue de tenter le tout pour le tout auprès de Danerys Targaryen. Objectif —> Faire en sorte que le dernier mot prononcé par Missandei de Naath, « Dracarys », ne soit pas appliqué à la lettre.
Que dire si ce n’est que je ressors un brin mitigé de cette bataille finale. Une réalisation magnifique (et je pèse mes mots) contre-balancée par une écriture à la peine. Ainsi Daenerys (quelle actrice au passage) finit-elle par se transformer en Mad Queen. À l’image de son père. Pourtant, les cloches avaient été sonnées et avec elles, la reddition de l’armée Lannister. Mais non. À cause d’un changement de personnalité opéré dès la S07, nous voilà avec une Dany folle de rage et prête à tout pour Dracarys Port-Réal de fond en comble . Quitte à exécuter des dizaines de milliers d’innocents sur son sillon. Femmes et enfants inclus. Ce n’est pas la Dany que j’ai connu et que j’ai appris à aimer au cours des six premières saisons. Et je suis convaincu que George R.R. Martin n’avait pas cette fin en tête. Ceci-dit, je le blâme en partie pour avoir autant fait trainer la parution des deux derniers ouvrages. 8 années d’attente pour l’avant-dernier tome The Winds of Winter et ce n’est pas fini ! Weiss et Benioff n’avaient pas d’autre choix que de s’improviser scénaristes. Pour le meilleur et pour le pire.
On saluera tout de même la prise de risque articulé autour de ce mot clé (et iconique) qu’est Dracarys. Celles et ceux qui exigeaient du drama en ont eu pour leur compte. Sandor Clegane et son ultime duel contre La Montagne (monstre du début à la fin). Jaime Lannister qui, loin de vouloir tuer Cersei, finit par la rejoindre en vue de mourir à ses cotés. L’intéressée en mode Surprised Pikachu tout du long de l’épisode mais émouvante sur la fin. Aujourd’hui, trois personnages que nous avions connu dès le premier épisode viennent de nous quitter dans les flammes et les cendres. Je vous avoue avoir eu très peur pour Arya mais celle-ci s’en sort indemne. La scène où elle tente vainement d’aider une mère et sa fille fut particulièrement poignante. Tout comme celle où elle remercie Sandor. N’omettons pas la dernière conversation entre Jaime et Tyrion où ce dernier lui confie qu’il ne serait pas en vie si son grand frère ne l’avait pas défendu dès le premier jour. Quel dommage que Weiss X Benioff aient fait de lui un conseiller prompt à enchainer les Epic Fail. Je ne m’attarderai pas sur Euron qui, après avoir terminé son rôle de Deus Ex Machina pour Cersei, meurt tel le clown qu’il a toujours été. Pour finir, Jon se sera avéré cruellement absent de cette S08. Ne faisant que subir pour se réveiller au dernier moment. À voir si Dany a prévu de mourir façon Lelouch (comprendra qui pourra). Je pourrais à la limite mieux comprendre sa décision de Dracarys à tout-va.
