« Au départ… » se souvient Yuki. « Elle était simplement cette fille étrange vivant dans une tente ». Puis, rapidement, Yuki réalisa à quel point il aimait être à ses cotés. « Une chaleur que je n’avais jamais connu… Auprès de la mère que je n’ai jamais eu ». Voilà pourquoi il est aussi heureux lorsqu’elle est là. « Elle reste puis elle m’écoute sans se plaindre ou exprimer le moindre dégoût ». Dès le départ, Tohru a accepté Yuki pour qui il était. Et non pas celui qu’il aurait voulu être. « Elle a embrassé ma faiblesse et m’a souri, encore et encore ». Un sentiment de paix. L’impression d’un Amour Inconditionnel. Est-ce si étrange de ressentir cela à l’égard de quelqu’un qui n’est pas sa mère de sang ? Et avec qui on ne souhaite pas entretenir des rapports intimes ? « Quand l’ai-je réalisé ? Probablement lorsqu’elle s’est lancée à la poursuite de Kyo ? Plutôt que de tomber amoureux d’elle, j’ai voulu qu’elle m’adopte, ahah ». Pas étonnant qu’il ait eu autant de mal à le réaliser. Et encore moins à en parler. « Tohru… ».
À l’époque, je me rappelle avoir accueilli le fait que Yuki considérait Tohru comme la mère qu’il n’a jamais eu par un grand « Meh », ahaha. Aujourd’hui, après avoir un peu grandi, je comprends mieux l’état d’esprit dans lequel se trouve Yuki. Cet espèce d’abandon qu’il a eu en réalisant que Kyo aimait Tohru en tant que femme. Ça, son complexe d’infériorité et cette fragilité excessive qui est la sienne. Au-delà de ça, Yuki a vite compris que Tohru aimait elle-aussi Kyo. Comment vouloir combattre un tel état des choses avec un tel état d’esprit ? Qui plus est, l’essentiel n’est-il pas que Yuki soit parvenu à se dépêtrer de ce linceul de ténèbres ? Un amour maternel est déjà extrêmement important en soi. D’autant plus lorsqu’on en a été privé. « Je veux découvrir ce pour quoi je suis né ». Yuki, on t’aime ! Et l’amour qui éclot de plus en plus ostensiblement entre Tohru et Kyo est si émouvant ! Ha, Fruits Basket…