Dragon Ball Super : Super Hero

Après que l’Armée du Ruban Rouge fut éradiquée par un jeune Goku, le Dr. Gero, prodige de la génétique, parvint à s’échapper et créa, plusieurs années plus tard, les Androïdes et Cell. Là-encore, Goku et ses comparses parvinrent à éviter le pire. Aujourd’hui, Magenta, fils de l’ancien commandant Red, est obsédé par l’idée de ressusciter l’organisation de ses cendres. « Voilà pourquoi je suis venu te trouver, Hedo-kun ». Soit le petit-fils du Dr. Gero. « Ces extraterrestres veulent dominer la Terre… » fait-il croire au jeune prodige. « Alors aide-nous à faire triompher le bien contre le mal !!! ». […] « Et tu es… ? » s’interroge Piccolo après que ce soi-disant « Super Hero » ait interrompu son entrainement. « Le justicier qui détruira votre organisation du mal ! Gamma 2 !!! ». « De mieux en mieux ». Il est temps de voir ce que ce héros du dimanche a dans le ventre.

L’une de mes plus belle surprises 2022 en matière de cinéma ! Je reste contre l’usage de la 3D à même Dragon Ball mais force est de constater que les scènes d’action sont loin d’être ratées. Et contrairement à ce que pouvait renvoyer le premier teaser, l’animation s’avère relativement fluide avec des chorégraphies travaillés à l’impact certain. Pour dire, je me suis pleinement retrouvé dans la hype si caractéristique de Dragon Ball ! Avec ces poses, ces répliques et ces combats à 360°. Quelle génie que fut Akira Toriyama à l’époque ! Imaginer des joutes se déroulant à la fois sur des axes horizontaux et verticaux tout en rajoutant une mécanique de ki est une idée imparable pour peu qu’elle soit exécutée dans les règles de l’art.

Ici, c’est avant tout Piccolo et Gohan qui en profitent et quelle fraicheur ! Quand bien même un focus leur a été adressé dans l’un des derniers arcs du manga DBS, c’est dans Super Hero qu’ils se retrouvent au premier plan. Qu’il s’agisse de la relation protectrice et attendrissante de Piccolo envers Pan, de son attitude bienveillante et exigeante à l’encontre de Gohan ou du potentiel « gâché » du fils de Kakarot, tout est dressé comme il faut. je n’imagine pas le bonheur des fans de ces deux protagonistes trop longtemps laissés dans l’ombre. Nous voilà face à une réhabilitation des plus tonitruante !

Quant au nemesis qu’est l’Armée du Ruban Rouge, outre le coté nostalgique, c’est surtout du coté des deux androïdes Gamma 1 et Gamma 2 qu’il faut se diriger. Profondément ancrés dans une mentalité sentai, ces frères à l’honneur certain se détachent d’emblée du lot. Qu’il s’agisse de l’usage d’onomatopés de Gamma 2 ou de l’éthique morale de Gamma 1. « Super Hero » de bout en bout ! Enfants jouant aux justiciers et prenant peu à peu conscience de la vilenie des humains. Même Hedo, leur créateur au bon fond, se révèle attachant !

Au finale, je me retrouve avec peu de critiques à faire, ahah.  Le nemesis final, malgré sa puissance implacable, aurait mérité un traitement plus profond en termes de persona. Quand bien même son coté Broly 1st version se révèle divertissant. Et malgré une 3D réjouissante, revenez à la 2D pure et simple, je vous en conjure ! Notez qu’elle est loin d’être absente, ceci-dit ! Peut-être l’un de mes films préférés dans la mesure où il délivre ce qu’on espérait (divertissement, grand spectacle, humour, hype, character building, fan service) tout en surprenant sur certains points. La dramaturgie, par exemple, est au rendez-vous. Puis comment ne pas adorer Super Hero quand on assiste à la scène post-crédit ! Kukukuku.