Pour couper court à tout suspens : non. Mais cela était prévisible, on ne règle pas une crise financière et sociale à l’échelle européenne en un discours. Ceci-dit, il y a eu du bon et du moins bon. Sur la question du Mali par exemple, son intransigeance quant à la création d’un véritable gouvernement d’ici juillet et sa fermeté à ne verser aucune rançon aux terroristes a été salué. On appréciera également la sanctuarisation du budget de la défense (31 milliards €) qui ne sera pas amputé par les coupes. Oui j’avais envie d’utiliser un mot compliqué que je ne comprends pas vraiment.
Maintenant niveau national, et notamment sur la question du chômage : tout est plus flou. On sait en gros qu’il voudrait instaurer un RSA cumulable à un emploi pour inciter certains chômeurs à travailler en plus d’automatiser les cessions de formation. Sauf qu’il ne donne ni de chiffres, ni de dates, ni le moindre détail quant à ces sujets. On appréciera tout de même le fait qu’il confirme qu’une politique rigoriste n’est pas le meilleur moyen pour relancer la croissance et qu’il faut avant tout favoriser une augmentation des investissements d’entreprises afin de relancer l’activité.
Il n’y aura de fait pas de hausses d’impôts pour 2014 excepté celle de la TVA à on ne sait combien de % : ce qui revient donc à une hausse d’impôt. Enfin, concernant les retraites, au moins c’est pas compliqué : on en aura pas. À moins de trouver la formule de l’immortalité. Allocations familiales ? Les classes pauvres et moyennes ne devraient pas être trop touchées à contrario des classes aisées mais bon ça on le savait déjà. Hollande a également profité de ce discours pour revenir sur son projet phare des 75% d’imposition et annoncé que la mesure referait surface mais sous une autre forme.
Concernant la PMA, elle sera bel et bien dissociable du Mariage pour tous et fera l’objet de futurs débats une fois le compte rendu du Conseil national d’éthique publié. On pourrait encore explorer pleins de points pour les quelques courageux ayant cliqué sur la news mais qu’importe, tout cela ne reste pour l’instant que des mots et, comme Hollande l’a dit lui même, il nous faut des actes, des actes encore des actes.
