« C’était un ami de la France » L’hommage de @jeanmarcayrault à Boutros Boutros-Ghali… #RIP pic.twitter.com/2ZCYQSgvM3
— Public Sénat (@publicsenat) 16 Février 2016
Le moins que l’on puisse dire, c’est que son mandat au sein de l’ONU aura été on-ne-peut-plus tumultueux. À savoir que Boutros Boutros-Ghali dût gérer durant son mandat de 6e secrétaire général de l’ONU (1992-1996) des crises humanitaires d’une violence inouïe. Notamment le génocide rwandais qui, d’avril à juillet 1994, causera la mort d’environ 800.000 Tutsis. Son incapacité à trouver une solution viable lui sera alors reprochée. De même, Boutros sera désigné comme bouc émissaire quant à l’incapacité de l’ONU à faire face à la guerre de l’ex-Yougoslavie (91-99) qui fera environ 300.000 morts.
Enfin, la mort de 18 soldats US en Somalie (fin 93) achèvera de sceller son destin en tant que secrétaire générale de l’ONU. Pour autant, Boutros-Ghali aura au moins tenté d’apporter la paix en lançant les fondements de ce qu’il appelle la « Diplomatie préventive ». À savoir une doctrine visant à pacifier en amont les relations entre pays aux intérêts parfois divergents. Cela afin d’éviter de futurs conflits. Autant dire que nous n’y sommes pas encore. Mes pensées à l’homme, ses proches et sa famille. En espérant que son successeur actuel, Ban-ki Moon, puisse parvenir un jour à concrétiser son idéal de paix.