55 sénateurs ont voté pour sa destitution et 22 sénateurs ont voté contre. Un verdict sans appel et qui porte un coup final à la présidente (ou plutôt ex-présidente) Dilma Rousseff. Laquelle est accusée d’avoir falsifié les comptes publics en vue de faciliter sa réélection en 2014. Des accusations graves et qui, en plein marasme économique (plus de 8% de la population active est au chômage), ne sont pas passées auprès des citoyens brésiliens. Pour autant, la dirigeante du Parti des Travailleurs n’entend pas capituler et dénonce un « Coup d’État institutionnel » de la part de son vice-président Michel Temer.
Lequel s’accapare temporairement les rennes du pays en attendant de futures élections présidentielles. Quant au procès de l’ancienne dirigeante, celui-ci devrait avoir lieu dès début septembre prochain histoire de ne pas interférer avec les jeux olympiques de Rio prévus du 5 au 21 août 2016. En attendant, la crise est loin d’être terminée avec une bipolarisation politique plus vive que jamais et une absence de consensus autour des grands chantiers socio-économiques à porter. Le Brésil repartira-il dans le vert un jour ? Probablement. Mais je ne vois pas cela arriver avant les législatives de 2018..