« Tel est notre Enfer »
Depuis combien d’années l’officier K (Ryan Gosling) tue t-il des Réplicants rebelles ? Bah, qu’importe. Tout ce qui importe à K est d’exécuter son job de Blade Runner comme il se doit. Du moins était-ce son obsession jusqu’à ce qu’il ne fasse la rencontre de Sapper Morton (Dave Bautista). Et qu’il ne tombe sur ce squelette de Réplicant renfermant un secret qui pourrait bien bouleverser l’ordre actuel. Cela, sa supérieure, Lt. Joshi (Robin Wright), en a bien conscience. D’où l’impératif de réussir la mission et tuer cet individu dont l’existence même est un péché. Mais alors que K avance dans l’enquête, celui-ci découvre que la clé de l’énigme réside entre les mains d’un ancien Blade Runner. Son nom —> Rick Deckard (Harrison Ford). Lequel semble également être recherché par le fameux Niander Wallace (Jared Leto), inventeur des Réplicants actuels. Soit des esclaves crées par bioingénierie. « Si nous vivons vraiment dans une Dystopie, pourquoi vouloir à tout prix la maintenir ? ».
Je vais couper court au suspens —> Blade Runner 2049 m’a déçu ! Pour une simple et bonne raison —> Des longueurs à n’en plus finir. Et un manque d’intérêt eu égard à la trame principale. Aussi riche et prompte à la réflexion soit-elle. Clairement, les trois heures se ressentent comme il faut ! Et je ne vous cache pas avoir tiré de l’oeil plus d’une fois ! Qui plus est, je ne me suis attaché à aucun moment aux différents personnages. Si ce n’est, peut-être, la relation entre K et la belle Joi (Ana de Armas) ! Soit une intelligence artificielle perfectionnée à un point tel qu’elle pourrait être l’équivalent de notre « Âme ». S’exprimant au travers d’une technologie hologramme particulièrement avancée, Joi est la principale raison qui m’a fait tenir. Est-elle vivante et justifie t-elle, se faisant, l’amour que lui voue K ? Ou ne reste t-elle qu’un amas de données destiné à procurer une illusion d’amour à son client ?
Cruelle question ! Autrement, je note l’excellente réalisation de Denis Villeneuve ! Laquelle confère à ce Blade Runner 2049 l’aura d’un bijou n’ayant rien à rougir de l’univers du premier opus. Seulement, et j’ai remarqué que c’était une caractéristique plus ou moins lourde de Villeneuve, l’absence d’action et de passage forts, accentue le risque d’ennui. De même, le Character Building n’est pas vraiment au point ! Or, si certains spectateurs pourront se contenter de l’excellent World Building, d’autres, comme moi, auront tôt fait de réprimer de longs soupirs. Enfin, certains choix scénaristiques n’étaient pas forcément les bienvenus. Par exemple —> Faire intervenir Rick Deckard dans la dernière demi-heure. De même, Niander Wallace n’apparait quasiment pas. Ceci-dit, vu ses délires dystopiques, ce n’est pas forcément un mal ahah. D’ailleurs, pour celles et ceux qui auraient la flemme d’aller sur Wiki —> Une dystopie est un système institutionnel dans lequel la population est volontairement privée de Bonheur. Ce qui permet d’instaurer un certain équilibre essentiel à la survie du monde (ou plutôt d’une certaine élite ayant tout à gagné en se complaisant dans cette même dystopie). Bref ! Nous voilà en face d’une oeuvre aboutie mais qui pêche cruellement de pêche (badum tshh). Vous voilà prévenus…
Sur le fond, le contenu de cette dystopie mérite aussi d’être questionné : https://usbeketrica.com/article/la-science-fiction-outil-precieux-pour-imaginer-les-futurs-de-la-democratie