Seule ligne de défense de la Turquie : avoir prévenu une dizaine de fois l’avion de chasse que celui-ci violait son espace aérien. Ce qu’a entre-temps confirmé le Pentagone. Quant à la raison d’une telle attaque, celle-ci est évidente lorsqu’on réalise que les que les rebelles turkmènes, minorité nomade et musulmane en Syrie, sont soutenus par la Turquie en vue de détruire leur ennemi commun qu’est le gouvernement de Bachar el-Assad. Or, on sait qu’au moins une partie d’entre eux se sont ralliés à Daesh et que les turkmènes prônent historiquement le jihad.
Seulement, pour Poutine, il ne s’agit pas seulement d’une partie d’entre eux mais bel et bien de tous les rebelles turkmènes. Ce qui signifie que ces derniers sont également dans leur viseur. Ce que ne peut accepter la Turquie qui, hier matin, a décidé de faire feu sur cet avion. Quant aux pilotes, l’un d’eux aurait apparemment été exécuté par les rebelles et il se pourrait qu’il en soit de même pour son partenaire. Une autre source affirme qu’ils pourraient encore être vivants. Dans tous les cas, la Russie a fait savoir que cet incident aurait de graves répercussions sur les relations diplomatiques, touristiques et économiques des deux pays (rappelons que 60% des consommations de gaz en Turquie viennent de la Russie).
