À Bir Al-Abed dans la province du Sinaï. Soit une région que l’armée égyptienne ne parvient pas à contrôler au vu de la succession d’attentats qui s’y sont produits depuis 2015. Celui-ci est le plus meurtrier. Grâce à des complicités et une main-mise sur le territoire, plusieurs groupes jihadistes ont encerclé une mosquée avec des véhicules tout-terrain avant de poser une bombe à l’extérieur de l’édifice. Lorsque celle-ci a explosé, les hommes qui priaient ont tenté de fuir les lieux. Les meurtriers leur ont tiré dessus. Tout en mettant le feu à un maximum de véhicules afin de bloquer l’arrivée des autorités égyptiennes. Un dernier bilan fait état d’au moins 235 morts et 109 blessés. Le 20 octobre dernier, au moins 52 soldats et policiers avaient été tués suite à un affrontement avec les terroristes islamistes. Ces derniers ou une partie d’entre eux ont pu être abattu.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi, issu des Frères Musulmans, de nombreux groupes jihadistes enchainent les attentats. Et cela notamment dans le nord de la Péninsule du Sinaï et l’est de l’Égypte. L’actuel président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a prmis de répondre de la plus brutale des manières aux terroristes. Autrement-dit, en les éradiquant via l’intervention de l’armée. Reste à savoir si celle-ci est à même d’agir efficacement dans le Sinaï. C’est une mosquée soufiste qui a été ici visée. Le soufisme étant considéré comme un « courant hérétique » aux yeux des jihadistes. La guerre en Syrie n’est pas encore finie que la menace terroriste semble déjà se déplacer en Égypte et en Libye. Mes pensées aux victimes, à leurs familles et aux proches.
