Amazon/Google : il faut tout taxer

Fermement décidé à réduire notre dette abyssale, le nouveau gouvernement s’est mis en tête d’adopter une fiscalité plus agressive sur les ténors de l’e-publicité et de l’e-commerce : Amazon et Google. Et c’est dans ce but que le sénateur Philippe Marini compte bien faire adopter de nouvelles taxes dès Juillet.

Bon en fait on parle de Google mais ça s’applique à tout les gros annonceurs et notamment les régies publicitaires (à partir de 20 millions de CA). Devant rapporter environ 20 millions d’euros à l’année, cette nouvelle taxe n’est pas du tout du goût de l’ASIC (Association des Sites Internet Communautaires) qui craint un ralentissement des campagnes publicitaires et par conséquent de moindres recettes pour les sites vivant principalement du modèle de l’e-pub.

Ainsi l’ASIC déclare t-elle :

La France rêve d’une Silicon Valley. Elle se dirige tout droit vers un Silicon Desert.

Po po pooooo ça clash sec !! En gros l’ASIC dit qu’une telle taxe handicaperait toute l’économie numérique et pas seulement les gros acteurs. Ce qui parait logique vu que même de petits sites comme nous, si un jour on se mettait à la pub, pourraient être pénalisés du fait de campagnes annonceurs moins importantes.

Et ça ne s’arrête pas là puisque, non content de confirmer le volet de taxation e-pub, Philippe Martini veut également rajouter une taxe à destination de l’e-commerce ! Similaire à la Tascom mais transposée à internet, cette nouvelle taxe devrait contraindre les gros acteurs tels qu’Amazon à déclarer leur activité en France à partir d’un certain seuil d’activité.

En gros « Vous nous avez échappé jusqu’à maintenant donc là on va vous faire raquer ! ». Le souci d’une telle mesure c’est que, si elle reste circonscrite à la seule France, notre compétitivité numérique risque d’en être impacté. Il aurait fallu porter la réflexion à un niveau européen au moins.

C’est justement le prochain objectif de M. Marini qui compte, une fois la mesure adoptée en France, entamer des négociations avec l’OCDE en vue de rééquilibrer une balance qu’il estime trop en faveur des gros acteurs du numérique. Leur forte croissance ayant été notamment sous-estimée là où les States ont pensé à adopter des mesures structurelles adéquates.

Attendons donc de voir quel type d’impact auront ces deux dettes sur l’ensemble de l’économie numérique. En espérant que les petits acteurs comme nous (POUR L’INSTANT hahahaha) ne morflent pas trop au passage.

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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