Accords de Doha : vers un acte de Kyoto renforcé ? Non pas vraiment non

Tel était en tout cas l’ambition des pays du Qatar dont l’accès à présidence conférait une certaine importance. Et devant la lenteur des négociations autour des accords de Doha, la délégation Qatar avait alors décidé de ratifié en force l’ensemble des décrets : peine perdue. Rappelons que l’acte de Kyoto, signé le 11 décembre 1997, prévoyait pour l’horizon 2012 une réduction de plus des 5% des gaz à effets de serre : objectif très loin d’être atteint (on se dirige vers une augmentation de 3 à 5 °C d’ici 2020) à cause notamment de la non-ratification du texte par bon nombre de pays dont les Etats-Unis, l’Europe, la Chine…ou encore le Qatar.

Ça + les fameux crédits carbone dont certains pays ont d’importants crédits (5,8 milliards de tonnes de CO2 pour la Russie) et revendiquent le droit de les utiliser. Il faut dire aussi que l’effort demandé à certains lors du premier accord n’était pas proportionnel partout. Ainsi la Chine, qui était (et est toujours) en pleine phase d’industrialisation devait fournir les mêmes efforts que les États-Unis qui sont eux pleinement industrialisés. Mais de manière plus générale, il n’y a vraiment aucun pays qui ait accepté de véritablement respecter ces objectifs : préférant plutôt privilégier son économie à court terme plutôt que le long terme. Le Canada s’est même retiré de la boucle en 2011.

Et nous voilà à l’aurée 2013 avec un environnement qui ne cesse de de dégrader et d’avoir des proportions catastrophiques avec un rythme accru des désastres écologiques (typhons, ouragans, montée des eaux etc). Le problème de l’être humain est qu’il éprouve cesse le besoin d’être confronté à ses erreurs avant de tenter de dégager une solution. Quitte à ce qu’entre temps il y ait une guerre de l’eau, des inondations et quelques famines…voire la fin du monde.

En fait il faudrait que les dégâts soient directement répercutés sur les pays développés pour enfin avoir une réaction puissante et coordonnée. Le problème est que la plupart des catastrophes se situent dans des pays pauvres à faible impact économique et qu’en attendant, il y aura toujours des pays comme la Russie, le Canada ou encore les States qui préfèreront racheter des quotas d’air chaud plutôt que de réfléchir à des solutions. Donc dans les faits, l’accord de Kyoto a été certes prolongé jusqu’à 2020 mais sans accords et surtout sans sanctions financières en cas de non-respect des objectifs, autant dire qu’il ‘est déjà caduque.

Fondateur de YZGeneration, YummyZ, Ikke et Bang. Alter ego de Fafa Le Geek.

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