« Le vilain est immobilisé ! » annonce Momo. « Bien joué, Katsuki ! ». Reste le plus difficile —> Ramener leur camarade, Deku, à U.A. De gré ou de force. « Qu’est-ce que vous faites là ? » demande un Izuku qui semble n’être que l’ombre de lui-même. « On s’inquiétait pour toi ! » répond Ochaco. « Pas la peine…. » murmure Midoriya. « Contentez-vous de garder vos distances avec moi et tout ira bien ». « Dis-moi… » intervient Bakugo. « T’arrives encore à garder le sourire comme ton idole, là ? ». « C’est pour le retrouver et vous rassurer que je dois m’en aller ». Décidément, Izuku n’aurait pas pu mieux s’y prendre pour foutre les nerfs à ses camarades. Comme s’il ne savait pas encore qu’ils font partie de ces Héros qui ne renoncent pas.
Quelle intensité émotionnelle ! Voir Deku essayer de ne pas craquer derrière cette armure factice fut éprouvant. Qu’importe les fans appréciant sa nouvelle persona, plus lugubre et sinistre que la précédente, il ne s’agissait pas du véritable Deku. Je peux comprendre, ceci-dit, la déception de ne pas avoir un personnage principal tourmenté résolu à devenir le « Batman » du Japon. Chevalier Noir combattant le crime sans la moindre assistance et qu’importe s’il devient fou pour se faire.
Il faut comprendre que nous sommes dans l’arc final de My Hero Academia et que Kohei Horikoshi avait probablement envie que Izuku redevienne lui-même le plus vite possible. Histoire qu’il rejoigne à nouveau la 2nde A. D’ailleurs, en parlant de nos adolescents contraints de devenir adultes, quelle unité ! résolution de la part de ceux qui ne renoncent pas ! J’ai particulièrement apprécié la charge finale de Iida qui parvient enfin à toucher le coeur de son camarade. Lui qui, jadis, avait bénéficié de la même attention lorsqu’il souhaitait se venger du Tueur de Héros.
Un autre moment fort est les excuses de Kaachan envers Izuku. Ce bullying qui aura duré tant d’années. Un harcèlement dû au complexe de supériorité d’un imbécile résolu à fuir sa crainte d’être surpassé par un « sans-alter ». Quitte à rabaisser son ami encore et encore. Il était temps que Kacchan grandisse et admette ses torts. Ça ne réparera pas le passé mais au moins est-il résolu à faire acte de rédemption pour le reste de ses jours.
Avec Endeavor, l’arc narratif de Bakugo est l’un des plus soignés de l’oeuvre. Ce qui explique pourquoi son personnage est si apprécié. D’ailleurs, en parlant de Character Building, la progression d’Ochaco est elle-aussi admirable. N’hésitant pas à prendre la parole devant des civils opposés à la venue d’Izuku en U.A. (rappelons qu’il est la cible principale de All For One). En leur rappelant que eux-aussi ont leur part à jouer dans le conflit actuel. « Laissez les héros se reposer afin qu’ils puissent combattre pour vous de toutes leurs forces ! Vous leur devez au moins ça ! ».
Un beau passage illustré impeccablement par sire Horikoshi. Ceux qui ne renoncent pas n’ont pas à être héros. Tout se joue dans nos coeurs. Et rien n’est immuable tant que l’on est encore en vie. Preuve en est l’attitude de Stain envers Toshinori Yagi qu’il ne considère plus comme « All Might ». Qui aurait cru que le Tueur de Héros parvienne à faire renaître la flamme chez le plus iconique d’entre eux ? À sa décharge, Stain a toujours admiré le All Might du passé.
Allez, la suite ! Maintenant que Deku est à nouveau sur de bons rails, la conclusion peut s’amorcer. Et tous les protagonistes auront leur part à jouer. En particulier « ceux qui ne renoncent pas ». Voir que Kohei-san s’apprête à introduire la Héroïne N°1 des USA est un coup que je n’avais pas vu venir. Allons-nous avoir un conflit mondial ou cette incursion de Star & Stripes est-elle l’exception qui confirme la règle ? Hm…