Il y a deux ans de cela, James se faisait abattre d’une balle par la police. Alors qu’il tentait de s’échapper sur la plage sous les yeux impuissants d’Alyssa. « Que s’est-il passé depuis ? ». […] « Bonnie ! » s’exclame le caissier d’une supérette d’autoroute. « … ». « Ray ? De l’école Saint Joseph ? Tu ne me remets pas ? On était dans la même classe ! ». « … ». « Mon pansement à l’oeil ? Tu ne te souviens pas ? ». « Ha oui… » finit par répondre la jeune femme en se parant d’un faux sourire. « Je prendrai un de ces couteaux-suisses ». « Okidok ! Alors, qu’est-ce que tu deviens ? T’as des enfants ? ». « Non ». « Mariée ? ». « Non ». « T’as fait quoi, alors ? ». « De la prison ». « Ho… Pourquoi ? ». « J’ai tué quelqu’un ». « Ha… ». « Volontairement ». « Volont… Haaaa ! T’as failli m’avoir !!! Toujours aussi second degré à ce que je vois ! ». Et c’est alors que Bonnie se para d’un autre type de sourire. Toujours aussi faux mais bien plus dangereux.
Curieux personnage que Bonnie ! Élevée à la dure par une mère qui lui en a toujours voulu d’être née au mauvais moment. Séduite et embrigadée par Koch. Ce monstre qui aurait violé et tué Alyssa si James ne l’avait pas poinçonné d’un petit coup de couteau. À l’époque, celle qui n’était pas parvenue à combler le rêve de sa mère (décrocher le bac et intégrer la fac) s’est désespérément plongée dans les bras d’un sociopathe. Au point de faire de lui une proie tout en ne réalisant pas qu’elle était sur le point d’en devenir une. S’ensuivit une douce plongée aux enfers avec le meurtre d’une fille qui n’avait absolument rien demandé. Quelle bonne idée que de libérer un individu n’ayant nullement l’intention de se réinsérer dans la société ! Alyssa, prends garde à toi. Car cette fois-ci, James risque de ne pas pouvoir poinçonner à temps. Note bene —> J’avais totalement oublié que le format par épisode était d’une vingtaine de minutes seulement. Ouch.