Depuis qu’elle a appris qu’elle n’était jamais née aux États-Unis, Maritza ne parvient plus à rester optimiste. Pour ne rien arranger, Blanca a été transportée allez savoir où pendant qu’elle prenait sa douche. « Bon sang… ». […] « Je croyais que t’aimais ton nouveau job » s’interroge Cal alors que Piper redoute son retour dans le « Bureau des Cougars ». Après qu’elle ait mangé leur gâteau et vidé la bouteille de tequila. « Comment kiffer sa vie alors qu’on passe son temps devant un scanner huit heures par jour et que le paternel t’ordonne de ne pas jeter des stylos usagés ? ». « Tu veux échanger avec moi ? J’adore mon fils mais, bordel, je ne pensais pas que ça ruinerait autant ma vie !!! ». Et voilà pourquoi Piper entend ne jamais, ô grand jamais, avoir d’enfants un jour. « Dis, et si on se prenait une pause ? ». […] « Aleida !!! Quand comprendras-tu que ce monde est peuplé de désavantages de genre ? ».
Piper doit avoir une sacrée confiance en son frère pour accepter sa marijuana au motif que sa « méthode de dépistage anti-weed » est garantie. *Clap clap clap* Enfin ! Vous reprendriez bien un peu de noirceur ? Ces immigrées qui, parfois séparées de leur famille, doivent rentrer dans des pays en guerre et/ou en ruine après avoir rêvé d’une nouvelle vie aux US. Ces femmes qui ne cessent d’être vues que comme des objets de chair et, face à une injustice sociale écrasante et la tyrannie permanente d’hommes faibles, font ce qu’elles peuvent pour survivre. Ces prisonnières condamnées pour des crimes qu’elles n’ont pas commis et qui font tout pour mourir de manière douce. Après avoir essayé en vain la manière forte. Désavantages de genre. Désavantages de couleur. Désavantages de toutes ces différences anodines qui paraissent si menaçantes aux yeux de ceux qui détiennent le pouvoir et décident de mille politiques affectant nos vies. Comment, dès lors, être surpris que surgisse une brisure définitive ? Dans l’espoir d’une meilleure vie après la mort.
